«le made in france, un esprit d’ouverture que doivent porter les start-up. » la tribune de guillaume gibault (

«le made in france, un esprit d’ouverture que doivent porter les start-up. » la tribune de guillaume gibault (

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Parce qu’elles ont le pouvoir de dépasser les frontières et représentent un levier économique puissant, de nombreuses grandes entreprises ont pris conscience ces dernières années de leur


responsabilité et de leur impact sociétal. Les plus avancées se sont saisies dudébat sur la raison d’êtrepour dépasser le monopole de l’utilité, porté jusqu’ici par l’État, la religion ou


encore l’école. De fait, de nombreuses grandes marques ne se contentent plus de scénariser leurs produits et services, elles s’engagent. Elles défendent un point de vue sociétal et agissent


désormais sur nos manières de consommer, d’agir, de penser, de vivre. Mais si elles ont une visibilité et un impact puissant, ces grandes entreprises ne représentent qu’environ la moitié de


l’emploi en France. C’est donc aussi à nous, petites et moyennes entreprises, de prendre le relais et de se saisir de l’opportunité d’agir et de devenir, nous aussi, des acteurs majeurs du


changement. C’est encore plus à nous, _digital natives_ et start-up, de contribuer à un mouvement qui correspond à nos convictions, à notre envie d’un monde plus juste, plus durable mais


aussi plus divers, à l’état d’esprit engagé de notre génération… Une vision du monde qui ne correspond pas encore à la réalité sociologique de nos profils. N’ayons pas peur des mots : les


start-up ne reflètent pas assez la diversité de la société française. Elles recrutent souvent les mêmes et voient évoluer en leur sein une certaine uniformité de profils… comme le mien.


Ascenseur social. Alors oui, cela est le produit d’un phénomène sociétal qui commence dès le plus jeune âge, pour se poursuivre dans la sélection opérée notamment par les écoles de commerce.


Oui, ce phénomène dépasse largement les acteurs économiques, quels qu’ils soient. Mais du fait de leur dynamisme, de leur croissance rapide, de leur capacité à créer de l’emploi, les


start-up ont, plus que d’autres encore, la possibilité de contribuer à remettre en route l’ascenseur social pour renforcer leur créativité, leur capacité à innover et à interagir avec le


monde. C’est pourquoi aujourd’hui, j’appelle tous ceux qui le souhaitent à travailler avec nous pour faire bouger les lignes auprès des acteurs déjà engagés dans ce combat. Lorsque j’ai créé


Le Slip français, j’ai voulu contribuer à redynamiser un secteur et une filière industrielle fragiles et créer une entreprise aux antipodes de la vision passéiste et étriquée que certains


voudraient faire porter au mot Français. J’ai voulu créer une entreprise qui corresponde à l’image que je me fais du made in France. Un made in France qui n’est pas qu’une appellation


géographique. Un made in France est avant tout un esprit d’innovation, d’audace, de diversité et d’ouverture qui a fait le panache de notre modèle démocratique et culturel, et fait


aujourd’hui la force de notre tissu socio-économique. C’est cela l’esprit français, et c’est cela que nous devons porter tous les jours pour faire la fierté de notre écosystème, de notre


industrie et pourquoi pas, rêvons-y, de notre pays. Guillaume Gibault. Président du Slip Français