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Les faits - Les premiers décomptes de la présidentielle kényane augurent de résultats très serrés, un facteur d’angoisse dans un pays qui a sombré dans les violences post-électorales en 2008
et 2017. Le vice-président William Ruto, 55 ans, et l’ancien Premier ministre, Raila Odinga, 77 ans, soutenu par le président Kenyatta qui ne se représentait pas, sont au coude à coude.
Pour gagner au premier tour, le vainqueur devra obtenir plus de la moitié des suffrages exprimés à travers le pays et au moins 25 % des votes dans 24 comtés. Les Occidentaux scrutent avec la
plus grande attention le dénouement de la présidentielle kényane. « Tout le monde dans la région et au-delà regarde pour voir que les Kenyans avancent pacifiquement, librement, ouvertement,
et c’est assurément notre attente », a déclaré Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, actuellement en tournée en Afrique. Les Démocrates américains se réfèrent souvent à la patrie
d’origine du père de Barack Obama. Mais les enjeux sont ailleurs dans l’ancienne colonie britannique de 56 millions d’habitants. En effet, les Etats-Unis et les Européens ne souhaitent pas
que le principal hub de transport et de commerce de l’Afrique de l’Est replonge dans les violences post-électorales et les affrontements ethniques.