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PLUSIEURS ASSOCIATIONS ORGANISENT CE SAMEDI UNE MANIFESTATION À PEYNIER POUR DÉFENDRE LES TERRES AGRICOLES GRIGNOTÉES PETIT À PETIT SUR LE TERRITOIRE DE LA MÉTROPOLE. LE PRÉSIDENT D’UNE DE
CES ORGANISATIONS, MAX PENNACCHIOTTI EXPOSE LES ENJEUX ET LES RAISONS DE CETTE MOBILISATION. Les terres agricoles sont partout convoitées sur le territoire français mais peut-être plus
encore dans le département des Bouches-du-Rhône. Un département fort attrayant qui a vu ses villes et villages se développer à un rythme infernal, tant sur le plan de l’habitat que des zones
commerciales ou d’activités. Chaque municipalité voulant sa zone sans regarder du côté du voisin et surtout bien souvent sans une vision d’ensemble concertée. Une étude diligentée par une
mission interministérielle entre 2012 et 2015 avec la participation de plus de 1 200 élus de notre territoire indique clairement qu’il est vital de préserver les zones agricoles : « _la
métropole Aix Marseille compte aujourd’hui plus de 60 000 hectares de terres agricoles. Chaque année environ 900 hectares de ces terres sont consommés pour d’autres usages. À ce rythme, le
territoire ne comptera plus de terres agricoles d’ici 67 ans_ ». L’étude conclut que “_le développement futur devra se limiter aux zones urbanisées actuelles tout en sanctuarisant les terres
agricoles…_” (Devillers et Associés) PRIVILÉGIER LES PROJETS “EN CONTINUITÉ DES NOYAUX VILLAGEOIS” Le constat est sans appel et correspond bien à une réalité visible autour de nous. Peynier
situé face à la Sainte-Victoire en pays d’Aix et Auriol au pied de la Sainte-Baume en pays aubagnais sont deux communes qui subissent la perte de leurs surfaces agricoles. Cette disparition
programmée est la conséquence dans les deux cas, de la volonté des mairies d’Auriol et de Peynier de s’engager sur des projets d’urbanisation sur des terres agricoles alors que des secteurs
plus propices en continuité du cœur villageois seraient disponibles. En tout, 22 hectares sont en danger, 7 à Auriol aux Adrechs et 15 à Peynier quartier de la Treille/La Corneirelle, face
à la montagne Sainte-Victoire si chère à Cézanne. À Auriol, Mme le maire a besoin des terres pourtant sanctuarisées dans le SCOT du pays d’Aubagne et de l’Étoile, pour y implanter un
programme immobilier. Le Collectif 3A s’est constitué pour la sauvegarde des terres agricoles dont une partie est encore cultivée, et a mis une pétition en ligne. A Peynier, les 15 hectares
sont la propriété de la Mairie depuis 2009 [lire l’article de Marsactu]. Ces terres dont une partie classée en AOP Côtes de Provence (appellation d’origine protégée) ont été volontairement
laissées en friche par la municipalité. Cette dernière a tenté plusieurs fois de les déclasser mais les recours contentieux déposés auprès du tribunal administratif ont permis jusqu’à
présent de les préserver. Le récent PLU adopté par le conseil municipal a une fois de plus déclassé ces terres qui depuis sont vendues par parcelles à des constructeurs. Le projet est
démentiel puisqu’un hôtel de luxe, une zone d’activités tertiaire, une cuisine centrale, un Ehpad et des logements sont prévus sur ces 15 hectares. Si ce projet abouti, la zone sera
totalement bétonnée entraînant de nombreuses nuisances. “NE PAS SACRIFIER AUX SIRÈNES DE L’URBANISATION À OUTRANCE” Une vision restreinte à très court terme anime certains élus qui rentrent
dans le « jeu » des constructeurs et de la spéculation foncière. Certes, il faut construire des logements pour tous, accueillir des Ehpad mais pas n’importe où ! Ne pas sacrifier aux sirènes
de l’urbanisation à outrance alors que nous avons besoin dans les communes comme Auriol et Peynier de préserver des terres agricoles pour permettre à des agriculteurs de s’installer en bio,
de favoriser les circuits courts et d’assurer notre autonomie alimentaire tout en maintenant une biodiversité essentielle à notre environnement. La préservation du foncier agricole comme le
souligne le « Collectif de défense des terres fertiles PACA » est un bien commun précieux. C’est une action « Priori-Terre » pour chacun de nous aujourd’hui et pour les générations futures.
Alors le combat du Collectif de Peynier et du Collectif 3A d’Auriol, avec le soutien de nombreuses structures associatives, ne concerne pas que les habitants de ces communes mais l’ensemble
des citoyens de notre département. _Max Pennachiotti est le président d’Action terres citoyennes PACA. Avec le collectif de Peynier et le collectif 3A d’Auriol, ils organisent une
manifestation ce samedi avec pour mot d’ordre “Oui, à la sauvegarde des terres agricoles”. Le rendez-vous est donné à 10 heures __au rond-point_ _route de Trets-route des Michels sur le CD6
à Peynier._ _Le titre et les intertitres de cette tribune sont de la rédaction._