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Après_ "l'onde de choc"_ de la disparition de Lina, le village de Plaine dans le Bas-Rhin a rendu un hommage déchirant ce vendredi 25 octobre à l'adolescente, dont le
corps a été retrouvé la semaine dernière après plus d'un an de recherches. _"C'est dans le déchirement le plus absolu que je dois te laisser filer"_, a déclaré dans un
sanglot Fanny Groll, la mère de la jeune fille, lors des obsèques célébrées dans la petite église Saint-Arnould. _"La disparition de Lina a provoqué une onde de choc dans notre
vallée"_, avait déclaré auparavant le prêtre, en présence de centaines de proches et de voisins. _"L'église de Plaine est trop petite et nos cœurs sont trop petits pour
exprimer ce que nous voudrions dire". _Les enquêteurs _"qui ont oeuvré avec dévouement"_ pour retrouver Lina, ont été remerciés. A l'issue de la cérémonie, le cortège
s'est arrêté sur le parvis de l'église. La mère de l'adolescente, le visage tourné vers le ciel, a été la première à laisser s'envoler une lanterne blanche, au son
d'une liste de chansons créée par Lina. Le cercueil de Lina avait fait son entrée dans la petite église au son des cloches, tandis que sa mère, très éprouvée, gagnait l'édifice
soutenue par des proches. - "UN MORCEAU DE MON COEUR" - C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque,
s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale. En ce 23 septembre 2023, elle se rendait à 3 km de là afin de prendre un train pour Strasbourg,
où l'attendait son petit ami Tao. _"Je te laisse à jamais un morceau de mon coeur, toi qui as su m'offrir un morceau du tien"_, a déclaré ce dernier lors de la
cérémonie. Lina aurait eu 16 ans le 10 août dernier. Des haut-parleurs ont permis de suivre la cérémonie à l'extérieur de l'édifice, où plus d'une centaine de personnes
étaient présentes, en plus des 300 places de l'église. Le corps de Lina sera ensuite inhumé_ "dans la plus stricte intimité familiale"._ _"A Plaine, on se connaît tous,
donc on s'est dit assez naturellement qu'on ferait notre part quand la mairie a demandé l'aide de volontaires pour l'organisation"_, déclare Jean, 68 ans. Vêtu
d'une chasuble, ce volontaire souligne le silence ambiant dans la commune, comme une _"marque de respect"_ envers la famille endeuillée.