Opération « zéro phyto » : désherber sans polluer

Opération « zéro phyto » : désherber sans polluer

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Oui, rapidement les bas-côtés de la voie des Chemins-de-fer afficheront un petit air sauvage. Non, il ne sera pas question de laisser-aller de la part de la municipalité. Juste d'une


volonté de revenir à de vieilles méthodes d'entretien des zones « à tendance naturelle ». Sans herbicide. À la main et à la machine. Pour répondre aux attentes du Grenelle de


l'environnement. Progressivement. À celles de l'Agenda 21. Et des Grassois… Parce qu'ils ont sollicité maintes fois les élus. Par courrier, par téléphone, à l'occasion de


rencontres. L'impact des produits utilisés pour désherber n'étant pas maîtrisé, l'information ayant été clairement diffusée : la population est inquiète. La doléance inscrite


au programme des acteurs de l'Agenda 21. Ainsi qu'à celui des services municipaux (voirie, proximité, espaces verts) qui, pour pouvoir, agir, ont dû se réorganiser soigneusement.


Des méthodes probantes Près de 416 000 m2 étaient traités sur la commune. Les pulvérisations ne pourront donc s'arrêter que très progressivement. Cette année, 7 kilomètres de voie -


soit 80 000 m2 entre Magagnosc et Peymeinade - ont été nettoyés selon des méthodes qui, durant plusieurs années, ont fait leurs preuves. Il aura fallu environ sept jours, une machine et dix


hommes pour en venir à bout. En prime, ils ont élagué les arbres. L'été prochain, la zone sera encore élargie. _« Les gens ne le savent pas forcément mais on débroussaille déjà un


million de mètres carrés à Grasse. Il n'y a pas que les bords de route »_, explique Robert Rossi, du service de proximité. Cette fois, l'équipe a décidé de communiquer largement.


Une dizaine de panneaux d'information ont été disséminés le long du tracé où le fauchage a été effectué. _« Les messages évolueront au fil des saisons. Y compris au moment de


l'ensemencement naturel »_, complète Danièle Tubiana, adjointe en charge de la proximité et de la voirie. Histoire que l'on comprenne qu'il est question de développement


durable et non de petites économies. En terme d'économie, d'ailleurs, on n'est pas forcément gagnant. Le prix d'achat des herbicides a été rebasculé sur la location


d'une machine. Et le personnel ? _« Nous n'avons embauché personne. Nous avons simplement redéployé les missions »_, explique Robert Rossi. Un nouveau Grenelle en 2018 Autour de


lui, tout le monde a le sourire. Annie Duval, adjointe à l'Environnement et en charge de l'Agenda 21, insiste : _« C'est un projet fédérateur. Tous les services ont dû


travailler main dans la main. »_ Avec un but : avoir réduit l'utilisation des produits chimiques de 50 % à l'horizon 2018, comme le prévoit le Grenelle Ultime objectif : inciter


les riverains de l'opération à prendre soin de leurs pas-de-porte de la même façon. _« On se donne beaucoup de mal pour entretenir tout ça et si cela pouvait encourager les gens à


nettoyer aussi, nous serions ravis »_, martèle Robert Rossi. Anne-Marie Sabatier, responsable du développement durable rebondit : _« Nous avons déjà reçu des mails de félicitations pour


cette initiative… »_ Il n'y a donc pas de raisons… Gaelle Belda [email protected]