Plus grandes et plus fonctionnelles, on a visité les urgences rénovées de la polyclinique saint-jean à cagnes-sur-mer

Plus grandes et plus fonctionnelles, on a visité les urgences rénovées de la polyclinique saint-jean à cagnes-sur-mer

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Aucun bruit. Pas d’agitation. Scène surprenante lorsque l’on sait que l’on est ici aux urgences de la polyclinique Saint-Jean à Cagnes-sur-Mer. Oubliez les images d’Épinal avec des soignants


qui courent dans tous les sens et des malades éructant sur des brancards. Le service vient de rouvrir ses portes dans sa version étendue et modernisée. Depuis le 1er juin, les patients sont


accueillis au bâtiment A (face à vous quand vous tournez sur l’avenue de la Roseraie) sur lequel s’affichent en rouge et en grand les lettres des urgences. On ne peut plus les manquer et


tant mieux car la signalétique était moins visible auparavant. _"Un nouveau parking, au sous-sol, est en cours de finition_, annonce la PDG Alexandre Cittadini. _Cela permettra de


gagner 180 places. Ce sera beaucoup plus commode pour les visiteurs."_ Ces derniers pourront être plus nombreux, voire venir de plus loin. Actuellement, ils sont majoritairement issus


du bassin cagnois au sens très large mais peuvent aussi bien arriver de Nice où les délais d’admissions sont parfois longs. PRESQUE TROIS FOIS PLUS D’ESPACE Le grand changement est à


l’intérieur. _"Nous sommes passés de 500 à 1.400m² et de 12 à 19 box. L’espace a été rationalisé et pensé en fonction des besoins. Les flux ont été étudiés afin d’éviter que les


patients se croisent"_, ajoute la patronne de l’hôpital. Effectivement, hier matin, les lieux paraissaient vides. _"Détrompez-vous, des soins sont en cours. C’est juste que vous ne


vous en rendez pas compte parce que tout se fait dans des salles dédiées et fermées"_, révèle Carine Noury, cadre infirmier. L’extension du service a été l’occasion de le réaménager.


Désormais, le patient peut bénéficier d’une radio ou d’une échographie sur place (auparavant, il fallait changer de lieu). _"Un radiologue, un manipulateur radio et une secrétaire sont


présents. Grâce à cela, on ne perd pas de temps. Tous les examens nécessaires sont réalisés immédiatement. Or le gain de temps est un atout considérable pour la prise en charge du


patient"_, souligne Alexandra Cittadini. Et s’il faut mener d’autres investigations, _"l’IRM et le scanner sont dans le même bâtiment. Là encore, cela fluidifie le parcours de


soins"_, insiste Carine Noury. "TOUS LES EXAMENS NÉCESSAIRES AU DIAGNOSTIC" Pour le patient, qu’est-ce que cela signifie? _"Que l’on va procéder à tous les examens


nécessaires à la pose du diagnostic_, résume le Dr Jonathan Soliman, urgentiste._ Ces dernières années, nous remarquons que les patients arrivent dans un état plus grave. Probablement parce


que les cas qui ne posent pas de problèmes particuliers (type grippe, gastro-entérite) sont vus dans des maisons médicales. Toutefois, nous nous rendons compte chaque jour de la réalité de


la pénurie de soignants, toutes disciplines confondues. Des patients souffrant de pathologies chroniques sont parfois moins suivis et arrivent ici en décompensation. C’est la raison pour


laquelle, toute personne qui consulte aux urgences de Saint-Jean ressort avec un diagnostic et un rendez-vous avec un spécialiste le cas échéant. Parce que si vous lui conseillez par exemple


d’aller voir un gastro-entérologue et qu’il n’a pas de rendez-vous avant plusieurs semaines, il risque de revenir aux urgences avant cela."_ Du côté du personnel, tout le monde est


prêt. _"La saison estivale s’accompagne d’une hausse du nombre de passages_, remarque Carine Noury._ Nous avons l’habitude et nous sommes en mesure d’y faire face."_ EN CHIFFRES


Les urgences sont animées par une équipe de 10 médecins urgentistes. Deux sont présents au quotidien, un la nuit. Un pédiatre est là ponctuellement (une présence plus durable est en cours


d’aménagement) mais les enfants peuvent bien sûr être reçus à tout moment. Chaque jour, quatre infirmières assurent le service (deux la nuit) avec le cadre infirmier, ainsi que trois


secrétaires médicales et deux agents d’entretien. Une équipe est en charge de la radiologie. Le service comporte 10 salles modulables (pour de la médecine comme de la chirurgie), une salle


d’urgence vitale, une salle de consultations, des box pour les hospitalisations de courte durée mais aussi des salles dédiées à l’accueil des enfants, des bureaux médicaux, etc. LA


CONSULTATION EN PRATIQUE Vous avez un pépin de santé qui ne peut attendre, direction les urgences. Le hall d’accueil est vaste, il y a de la place. Cela donne une première bonne impression :


l’intuition qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps. Vous vous faites enregistrer au secrétariat d’accueil. Ensuite, une infirmière vous reçoit pour une évaluation. Elle va juger de


votre état et des soins dont vous avez besoin. Cela permet de faire un premier tri et de repérer les cas qu’il faut voir en priorité. Puis, vous êtes examiné par un médecin urgentiste, vous


allez à la radio ou une infirmière s’occupe de vous, selon votre cas. À chaque fois, vous êtes reçu dans une salle, de manière à préserver l’intimité. C’est ce qui véhicule ce sentiment de


grand calme dans les locaux. Quand vous avez terminé, vous sortez par une autre porte, ordonnance en main et rendez-vous ultérieur avec un spécialiste le cas échéant.