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les bruits de marteaux et de perceuses résonnent sous la grande tente de 3.500m² abritant la 53e édition de l’Antibes Art Fair, installée sur l’esplanade du Pré-des-Pêcheurs. "_On a mis
trois semaines pour monter le grand chapiteau, les barnums à l’extérieur et aménager tous les stands à l’intérieur comme de véritables galeries _", détaille Gilbert Gay-Parme, membre
de l’ACAAFVA (Association des commerçants, artisants, artistes, forains du vieil Antibes), organisatrice de l’Art Fair. Le rendez-vous des amateurs d’art moderne, contemporain et de design
réunira plus de cent exposants d’ici et d’ailleurs, aujourd’hui en pleine installation dans leurs stands respectifs. Une quarantaine de personnes s’agitent pour régler les arrivées d’œuvres
des galeristes, mais aussi assurer le montage et la parfaite marche de l’électricité. Devant les entrées, les camions arrivent, transportant des centaines de sculptures, peintures ou encore
des meubles, prochainement installés avec soin dans les espaces de chacun des exposants. "COMME À LA MAISON" À l’image de Francesco Palamà, tout droit venu de Lecce, en Italie. Une
première participation au salon sous le nom de sa propre entreprise. "_J__e ramène des meubles et des lustres des années cinquante, des miroirs vénitiens des années vingt, des
vases..._", présente-t-il devant les portes grandes ouvertes du fourgon, où les pièces s’empilent comme dans un jeu de Tetris. Parmi son arrivage, un lustre de verre, dont les feuilles
en verre finement colorées ont été démontées pour le transport, puis seront assemblées une fois le lustre installé. Un peu plus loin, sur le stand de la galerie toulonnaise de Michel
Estades, plusieurs tableaux ont déjà pris leur place sur les murs. "_On est arrivé très tôt car j’aime bien prendre mon temps pour faire ma sélection, installer le stand correctement
_", détaille l’habitué, dont le grand espace s’étale sur sept stands. "_C’est comme à la maison, ça va faire trente ans que je fais ce salon _", sourit-il. Malgré les années
et l’expérience, la mise en place est toujours une étape stressante. "_ Il y a tellement de choses, même si tout est bien emballé, on est jamais à l’abri d’aléas. Le camion a eu un pneu
crevé, c’était le stress absolu_", se souvient-il après coup, avec un air de soulagement. Deux camions "_arrivés mardi _" ont transporté des œuvres signées Jean-Pierre
Maltèse, Jean Sardi ou encore Claude Venard. Mais la galerie est surtout spécialisée dans les peintures de Bernard Buffet, dont tout un emplacement lui est consacré. L’après-midi à quelques
jours de l’ouverture ressemble à un bal bien orchestré, où les échelles se font une place au milieu des cartons et des papiers bulle étalés au sol. "_Attention n’accrochez pas des
tableaux lourds à cet endroit du mur, mais plutôt ici_", peut-on entendre dans l’une des allées. La moquette sera la dernière à être posée, vendredi. Le salon attend donc impatiemment
de recevoir ses curieux et habitués, qui pourront s’y aventurer du 12 au 21 avril.