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J_e soutiens Agribio 06, j'assumerai la pérennité de la foire »,_ avait affirmé Jean Leonetti dans nos colonnes (notre édition locale de ce samedi) après avoir appris la très forte
baisse de la subvention que la Région a attribué à cette manifestation (1). En visite, hier matin, au lycée horticole, à travers les stands de la foire _Bio et Local_, le député et maire a
rencontré le président d'Agribio, organisateur de la manifestation, lequel arborait un tee-shirt rouge avec l'inscription : _«Et nous demain ? »_ Pour Christophe Cottereau_ « les
jeunes exploitants d'Antibes, de la Casa et des Alpes-Maritimes, ont peur. Consommer bio et naturel c'est important, mais il est difficile de trouver des terrains à cultiver dans
un département où il y a beaucoup de grandes surfaces qui font un bio business et très peu de foncier pour nous installer !_ » Le potentiel existe pourtant puisque la foire a permis de
réunir près de cinquante agriculteurs des Alpes-Maritimes, tous à la défense des produits naturels locaux. La manifestation a d'ailleurs rencontré un large public venu écouter, échanger
mais surtout acheter des produits sains. Sur place, donc, Jean Leonetti, s'est une nouvelle fois engagé à lancer un vaste débat au sein de la communauté d'agglomération Sophia
Antipolis qu'il préside. _« Nous vous aiderons et nous trouverons des terrains agricoles pour vous montrer notre soutien »_, a-t-il lancé. _« C'est bien que l'Agglo nous mette
du foncier à disposition. C'est un bel acte politique, mais il y a le reste : les difficultés administratives qu'il nous faudra surmonter pour nous installer. »_ LE LYCÉE
HORTICOLE S'ENGAGE DANS LE BIO À son niveau, le lycée horticole, hôte de la foire, entend aussi jouer un rôle important dans le développement du bio. « _C'est notre mission,_ a
rappelé Jean-Claude Boucaud, le directeur de l'établissement. _Nous avons un lycée, un centre régional de formation pour apprentis et pour adultes, une exploitation horticole. Cette
foire est un super support pédagogique pour nos étudiants, apprentis, élèves et stagiaires. Ce qu'on propose, ici, c'est aussi de découvrir notre exploitation, notre production
certifiée agriculture biologique et notre espace de vente ouvert à l'année. Nous nous préoccupons, enfin, de l'avenir de nos élèves en continuant de les suivre après leur cursus et
en les aidant, à notre niveau, à s'installer. »_ Des propos corroborés par Bastien Cavalotto, ancien élève devenu maraîcher dans une exploitation qu'il a créé à Gattières. _«
J'ai passé trois ans au lycée pour obtenir un brevet professionnel de responsable en exploitation agricole. Maintenant je reviens à cette foire vendre mes produits de saison. Mais
aujourd'hui pour vivre nous devons arriver, nous les petits producteurs, à impérativement nous mutualiser. »_ C'est de tout cela et bien d'autres choses que les professionnels
de l'agriculture bio ont évoqué lors de débats organisés en marge du marché.