Interdits mais plutôt appréciés, les feux d’artifice se multiplient ces derniers jours à grasse

Interdits mais plutôt appréciés, les feux d’artifice se multiplient ces derniers jours à grasse

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_"Q__uelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi tous les soirs il y a un mini feu d’artifice au moins deux fois dans la soirée?",_ s’interroge Alexandra sur les réseaux sociaux. Depuis


plusieurs jours, les Grassois assistent à un spectacle assez improbable en période de couvre-feu: des fusées qui illuminent le ciel quelques instants, notamment du côté des Quatre-Chemins.


"SYMPA LE SPECTACLE" Une réjouissance pour ceux qui trouvaient la période un peu morose... _"Depuis mercredi, une personne fait un petit feu d’artifice aux alentours de 20


heures aux Rêves d’Or à Saint-Claude, je tiens à le remercier car depuis mon petit garçon a les yeux qui brillent. Merci beaucoup de donner de la joie aux petits comme aux grands",_


s’enthousiasme une voisine. _"Sympa le spectacle mais trop court!", _plaisante Jeremie en commentaire d’une vidéo postée sur Facebook. Si ces mini feux d’artifice plaisent à


certains, ils inquiètent d’autres riverains, qui ont le son... mais pas l’image. Le vacarme des détonations peut être effrayant. D’autant qu’il y a quelques jours à peine, ce sont des coups


de feu qui ont retenti chemin des Capucins. Un homme a en effet été mortellement touché à la tête et à l’épaule par deux tirs de fusil de chasse. Si le meurtrier - le frère de la victime - a


rapidement été arrêté, l’affaire a marqué les esprits. Le phénomène, récurrent en période de fête, s’est étendu jusqu’à la commune voisine de Peymeinade: une fusée a également été lancée en


soirée, cette semaine, avenue de Boutigny. _"Ça se passe à proximité des habitations. C’est dangereux et inconscient, ils tiennent les fusées à la main",_ déplore Florence. À


Grasse comme a Peymeinade, plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le commissariat et la gendarmerie afin d’identifier les fauteurs de troubles. Un arrêté préfectoral, en vigueur du 20


décembre au 2 janvier, interdit la vente, la détention et l’utilisation d’articles pyrotechniques. 1.500 EUROS D’AMENDE Le tir de mortier ou feu d’artifice est en effet interdit par la loi,


et puni d’une amende de 1.500 euros, pouvant aller jusqu’à 3000 euros en cas de récidive. Selon l’usage (s’il vise quelqu’un par exemple), le matériel peut être considéré comme une arme par


destination, avec des poursuites pour violences volontaires. Si les tirs provoquent accidentellement un incendie, la peine encourue peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Un joli


spectacle donc, mais qui peut coûter cher...