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Rue de la République, la rue Saint-Charles, la place Ardoïno… rien ne va échapper à sa vision 360°. La nouvelle caméra de vidéoprotection installée vendredi dernier est capable, de jour
comme de nuit, de détecter la moindre infraction sur ce périmètre qui concentre à la fois une zone accidentogène, un lieu de collecte de déchets sujet aux dépôts sauvages et des entrées de
bâtiments publics (en l’occurrence celles de l’hôtel de ville et de la police municipale). Cette nouvelle caméra fait partie d’un déploiement encore en cours. À terme, cinq nouveaux
dispositifs seront installés d’ici la fin de l’année sur le territoire mentonnais, portant le total à 148 caméras. _"Onze caméras supplémentaires seront installées en 2025"_, a
déclaré le maire, Yves Juhel, lors de l’installation du dispositif près de la mairie. La municipalité souhaite d’ailleurs installer une dizaine de caméras chaque année. Un rythme de
croisière qui devra néanmoins obéir à des planifications strictes selon les secteurs de la ville. Ces déploiements sont planifiés lors d’une réunion annuelle rassemblant élus, services
techniques et police municipale. Les décisions d’implantation tiennent compte de plusieurs critères: la faisabilité technique, les besoins spécifiques identifiés et les demandes des
riverains. NE PAS TOMBER DANS LE SYSTÉMATISME _"La sécurité pure est une des priorités du maire mais il ne faut pas tomber dans l’aspect systématique. Les caméras sont régulièrement
demandées par les habitants, lors des réunions de quartiers notamment, mais on ne pourra pas en mettre sur chaque mètre carré de la ville dès que quelqu’un en fera la demande. L’installation
de caméra de vidéoprotection doit toujours répondre à une logique. On peut établir un maillage sur un secteur entier ou viser des endroits avec des problématiques spécifiques",
_précisent la municipalité et la police municipale. _"La difficulté majeure réside dans le génie civil, reprennent les deux entités, notamment le déploiement d’infrastructures telles
que la fibre sécurisée. Pour cela nous pouvons bénéficier de quelques terrassements déjà réalisés."_ UN ATOUT MAJEUR POUR LA RÉSOLUTION D’ENQUÊTES Autre paramètre majeur: le coût. Le
déploiement d’une dizaine de caméras se fait au prix de 300.000 euros. Un montant à la charge de la commune mais qui peut être "soulagé" par des subventions qu’il faudra aller
chercher auprès de la Région Sud et de l’État. Ces dernières peuvent monter jusqu’à 80% du montant total. Le système de vidéoprotection a largement fait ses preuves selon les parties en
présence. La police municipale indique que les images, collectées par le Centre de supervision urbain (CSU)*, font régulièrement l’objet de réquisition par la police nationale, la
gendarmerie et parfois même la police aux frontières. À cet arsenal sécuritaire s’ajoutent trois caméras nomades qui peuvent être posées temporairement à des emplacements en dehors des
endroits fibrés et toujours dans une optique de répondre à une problématique. Les bornes d’urgences, dont la première a été installée près de la gare SNCF il y a peu de temps, sont aussi
amenées à être déployées à Menton. *Situé actuellement dans les locaux de la police municipale, le CSU sera amené à être déménagé au sein du futur hôtel de police municipale, actuellement en
construction à la place de l’ancienne caserne Forty. La livraison du chantier serait prévue autour de la fin de l’année 2025.