Dans l'espace, le cerveau humain est-il encore plus en danger que prévu?

Dans l'espace, le cerveau humain est-il encore plus en danger que prévu?

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Une étude révèle de nouveaux dommages que le voyage spatial entraîne sur le cerveau humain. Ses auteurs rapportent une altération de la substance blanche de cet organe. Le cerveau humain


est-il encore plus en danger dans l’espace que ce que nous pensions ? Une nouvelle étude, publiée le 23 janvier 2019 dans la revue _JAMA Neurol_, s’inquiète des dommages que cet organe peut


subir au cours d’une mission spatiale. Les auteurs, spécialisés dans la psychiatre, la radiologie ou la neurologie, se sont intéressés aux effets de l’espace sur la substance blanche, une


partie du système nerveux central située à l’intérieur du cerveau. Ils notent l’augmentation de ce qu’ils appellent un « liquide extracellulaire » (« _extracellular free wate_r »). À cause


de lui, la substance blanche s’altère. LES CERVEAUX DE 15 ASTRONAUTES ANALYSÉS Pour évaluer cet effet lors d’un séjour dans l’espace, les chercheurs ont travaillé sur des images médicales de


la Nasa : l’agence spatiale a procédé à des IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau entier de 15 astronautes entre 2010 et 2015. Sept d’entre eux étaient dans l’espace pendant


moins de 30 jours, tandis que les huit autres ont effectué une mission de longue durée (plus de 200 jours) à bord de la station spatiale internationale. « _Nous avons constaté une


augmentation significative et généralisée du volume de liquide extracellulaire dans les lobes frontal, temporal et occipital, entre avant et après le vol spatial_ », écrivent les


scientifiques. LA DURÉE ET LA RÉPÉTITION DES MISSIONS JOUENT UN RÔLE Toutes régions du cerveau confondues, les mesures du liquide extracellulaire ont changé entre les images prises avant et


après le voyage spatial. Les auteurs précisent que les modifications de la substance blanche au niveau du cervelet semblent liées à la durée de la mission. Des « _transitions


gravitationnelles_ » répétées — c’est à dire, plusieurs missions –pourraient aussi avoir un effet important sur la morphologie et la plasticité du cerveau. Les scientifiques en concluent


qu’il est « _important d’étudier les déplacements cérébraux liés aux vols spatiaux_ ». Ce n’est pas la seule partie de notre corps qui risque de changer dans l’espace : notre système


immunitaire aussi pourrait être altéré. Toute l'actu tech en un clin d'œil Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur ! Installer Numerama


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