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Cette année, la commémoration de la Nakba, le nettoyage ethnique qui a conduit à l’expulsion de plus de près de 750 000 Palestiniens entre 1947 et 1949, coïncide avec l’ouverture d’une
nouvelle phase du génocide à Gaza. Dans le cadre de son plan de « conquête » et d’« occupation militaire » de Gaza, Israël continue de bloquer l’aide humanitaire et de bombarder la bande,
pour pousser les habitants vers le sud, alors que toute une partie de la population souffre de la faim. Depuis octobre 2023, la situation n’a jamais aussi été épouvantable. Les évènements
prennent les contours d’une histoire qui se répète : dans les décombres de Gaza, la nouvelle Nakba s’écrit sous nos yeux. Cette situation continue d’horrifier, et de susciter des élans de
solidarité, partout dans le monde, et ce malgré le saut répressif mené par les puissances impérialistes contre le mouvement de solidarité avec la Palestine. Aux États-Unis, Trump continue de
mener une chasse maccarthyste contre toute parole pro-Palestine. La possible déportation de Mahmoud Khalil, étudiant palestinien, est l’une des expressions les plus crues de cette large
offensive. En Allemagne, où les commémorations de la Nakba étaient déjà interdites dans plusieurs villes depuis 2022, la police a brutalement réprimé des manifestants jeudi rouant un
manifestant de coups jusqu’au sang. En France, l’annonce par le gouvernement de la dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune Garde, répondant aux interpellations de l’extrême-droite,
marque une nouvelle étape dans la répression des soutiens de la Palestine et dans les attaques autoritaires. Depuis le début du génocide, le gouvernement de Macron a multiplié les menaces de
dissolution et les poursuites en justice, envoyant des centaines de personnes devant les tribunaux pour apologie du terrorisme, dont le porte-parole de Révolution Permanente Anasse Kazib.
Un saut répressif qui s’inscrit dans la continuité des dissolutions des organisations comme Palestine Vaincra, mais aussi les organisations luttant contre l’islamophobie comme le CCIF. Cet
islamophobie, pointant les personnes musulmanes ou assimilées comme telles comme des « ennemis intérieurs », participe également à la criminalisation du mouvement pro-Palestine. Dans ce
contexte, de nombreuses organisations comme Urgence Palestine, la Marche des solidarités, Tsedek, Les Soulèvements de la Terre ou Révolution Permanente appellent à commémorer la Nakba samedi
dans la rue, en portant haut et fort les mots d’ordre "Stop au génocide ! Stop à la criminalisation de la solidarité !". A l’heure où les plans de Netanyahou se heurtent à de
nouvelles contradictions, le dirigeant israélien étant toujours plus isolé dans sa fuite en avant génocidaire à l’échelle internationale, il est plus que jamais indispensable de faire
entendre nos voix contre le génocide en Palestine, pour le droit à l’auto-détermination du peuple palestinien, et de dire que cette lutte est indissociable de celle contre la criminalisation
du soutien à la Palestine. A PARIS, LE RENDEZ-VOUS EST DONNÉ À 14H PLACE STALINGRAD.