François Burgat, ancien directeur de recherche au CNRS et connu pour ses travaux sur l’islam politique, était poursuivi pour « _apologie du terrorisme_ » après avoir publié plusieurs tweets

en réaction à la situation en Palestine. C’est l’Organisation Juive Européenne (OJE) qui était à l’origine des plaintes, ensuite rejointe par la Licra et Avocats Sans Frontières (ASF) qui se

sont portées parties civiles. Le tribunal a finalement estimé que « _l’infraction n’était pas caractérisée_ » et a relaxé le chercheur. Ce procès s’inscrit dans un contexte de répression du

mouvement de soutien à la Palestine. Les procédures judiciaires systématiques sont ainsi devenues un moyen de faire taire la solidarité avec la Palestine dans le contexte du génocide à

souligne que le combat n’est peut-être pas fini : « _C’est fortement possible que le parquet fasse appel de la décision comme c’est systématiquement le cas._ » Il est donc clair que si cette

relaxe constitue une victoire importante pour tout le mouvement de solidarité avec la Palestine, elle ne doit pas masquer le contexte large de répression dans laquelle elle s’inscrit et qui

perdure. L’universitaire s’est félicité de la décision tout en appelant à la prudence : _« Beaucoup d’autres n’ont pas eu ma chance. »_ Cette semaine encore, une professeure de lycée a été

suspendue pour avoir organisé une minute de silence, à la demande de ses élèves, en hommage aux victimes palestiniennes. Le 18 juin prochain, Anasse Kazib, cheminot et porte-parole de

Révolution Permanente, sera jugé lui aussi pour « _apologie du terrorisme_ ». Des signes, s’il en fallait, de la nécessité de poursuivre la lutte contre la répression des soutiens de la

Palestine.