Interview. « on revendique le rapatriement en kanaky de tous les prisonniers »

Interview. « on revendique le rapatriement en kanaky de tous les prisonniers »

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RP - VOUS ÊTES MEMBRES DU COLLECTIF SOLIDARITÉ KANAKY (CSK), QUI SOUTIENT DE LONGUE DATE LES LUTTES DU PEUPLE KANAK POUR LEUR AUTODÉTERMINATION DEPUIS L’HEXAGONE. L’ANNÉE DERNIÈRE, LE


SOULÈVEMENT KANAK CONTRE LE DÉGEL DU CORPS ÉLECTORAL A FAIT L’OBJET D’UNE RÉPRESSION HORS NORME PAR L’ÉTAT FRANÇAIS. CETTE RÉPRESSION A ÉTÉ DÉPLOYÉE TANT SUR LE PLAN MILITAIRE (AU PLUS HAUT


DE LA CRISE, PAS MOINS DE 30% DES FORCES DE LA GENDARMERIE NATIONALE FRANÇAISE ONT ÉTÉ POSITIONNÉES EN KANAKY) QUE JUDICIAIRE AVEC DES CENTAINES D’ARRESTATIONS ET D’INCARCÉRATIONS.


POUVEZ-VOUS NOUS DIRE COMMENT S’EST CRÉÉ LE COLLECTIF, ET NOUS PARLER DES LUTTES AUXQUELLES IL A PARTICIPÉ JUSQU’ICI ? CSK : Le CSK existe depuis 2007. Il s’est créé autour de militants


associatifs, syndicaux, politiques, qui étaient déjà mobilisés dans les années 80 au moment de la mort d’Eloi Machoro et du comité de soutien aux prisonniers politiques Kanak déportés en


France après le massacre de la grotte d’Ouvéa. Le Collectif Solidarité Kanaky s’est constitué officiellement au moment de la grève à AIRCAL [la compagnie aérienne] qui avait eu lieu en


Kanaky, concernant une employée et syndicaliste Kanak licenciée, et la défense des droits syndicaux. Le conflit s’était soldé par l’arrestation des leaders syndicaux de l’USTKE (l’Union


syndicale des travailleurs Kanak et des exploités, principal syndicat indépendantiste en Kanaky), le président Gérard Jodar, et quatre autres syndicalistes. Ils sont restés emprisonnés


plusieurs mois. Une mobilisation assez large s’était constituée en France et une délégation de représentants politiques et syndicaux était partie à Nouméa pour exiger leur libération. Le CSK


s’est créé à ce moment à partir de ce rassemblement unitaire d’organisations. Depuis sa création, le CSK défend l’autodétermination du peuple Kanak pour son indépendance. Différentes


mobilisations en ce sens ont été organisées depuis. Entre autres en organisant des meetings, des tribunes, des rassemblements, au moment de certaines luttes importantes : pendant les


périodes des référendums, en dénonçant la non inscription de milliers de Kanak sur les listes lors du premier référendum, à nouveau contre les conditions du troisième référendum, ou encore


entre les deux derniers référendums lors de la grande lutte pour la pleine souveraineté sur les ressources du pays au moment de la vente de l’usine Vale, la grande usine de nickel dans le


Sud. Bien sûr nous étions solidaires en parallèle des mobilisations en Kanaky contre le dégel du corps électoral, avec des rassemblements et des interpellations aux élus. Aujourd’hui nous


sommes engagés dans la solidarité contre la répression qui s’est abattue en Kanaky notamment vis-à-vis des militants de la CCAT qui ont été arrêtés et pour certains déportés en France. Le


CSK a lancé une campagne pour leur libération et l’arrêt des poursuites à leur encontre ainsi qu’en défense des 250 personnes emprisonnées suite au soulèvement du 13 mai. Nous sommes aussi


mobilisés pour les prisonniers du Camp Est _(prison à Nouméa)_ qui ont été déportés massivement en France depuis le soulèvement de 2024. RP - LE MARDI 8 AVRIL, LA COUR DE CASSATION, PLUS


HAUTE JURIDICTION FRANÇAISE, A CONFIRMÉ L’INCARCÉRATION DANS L’HEXAGONE DE CHRISTIAN TEIN, PRÉSIDENT DU FLNKS ET MILITANT DE LA CCAT. IL AVAIT ÉTÉ DÉPORTÉ EN JUIN DERNIER À PLUS DE 17000 KM


DE CHEZ LUI, EN MÊME TEMPS QUE 6 AUTRES DIRIGEANTS INDÉPENDANTISTES KANAK, POUR SON RÔLE (SUPPOSÉ) DANS LA MOBILISATION ET LES RÉVOLTES QUI ONT EU LIEU EN KANAKY EN 2024 CONTRE L’ENTRAVE AU


DROIT À L’AUTODÉTERMINATION DU PEUPLE KANAK. POUVEZ-VOUS REVENIR SUR L’ARRESTATION DES « 7 DE LA CCAT » ET LA SITUATION ACTUELLE DE CES MILITANTS KANAK DÉPORTÉS EN FRANCE ? CSK : Dès le 17


mai 2024, soit quelques jours seulement après le début des révoltes initiées le 13 mai, une enquête a été ouverte à Nouméa. La criminalisation du mouvement indépendantiste et de la CCAT


était de plus en plus forte dans les médias et de la part des politiques du gouvernement français. La CCAT a toujours appelé à des manifestations pacifistes, mais clairement elle s’est fait


déborder par la jeunesse qui se faisait réprimer et attaquer par les forces de l’ordre et des milices racistes et coloniales qui tiraient à balle réelles. Les quartiers populaires ont


résisté et ont monté des barrages pour se protéger. Ce soulèvement populaire a été historique de la part de classes populaires qui prenaient de plein fouet cette répression coloniale.


Rapidement, il y a eu un déplacement de Macron en Kanaky et une rencontre avec Christian Tein pour faire pression sur la CCAT pour stopper ce soulèvement, en considérant qu’elle était


commanditaire, et exiger la levée des barrages kanak. L’appel à la désescalade a d’ailleurs été fait de la part de la CCAT, mais elle ne contrôlait rien. La résistance a tenu dans différents


quartiers malgré le déploiement de l’armée. L’État a voulu arrêter de façon ciblée des têtes de la CCAT, plus précisément de l’Union Calédonienne. Le 19 juin, une conférence de presse de la


CCAT devait se tenir au siège de l’Union Calédonienne. Il y a eu une descente de police à ce moment-là durant laquelle plusieurs militants ont été arrêtés, dont Christian Tein. D’autres se


sont fait arrêter chez eux tôt le matin et ont été perquisitionnés. De mai à juin, il y a eu beaucoup de perquisitions, de surveillance, de répression, d’interdiction de se réunir, de


s’organiser, etc. Les militants limitaient leurs déplacements en réaction. 11 militant.e.s ont fait plus de 72h de garde à vue. Puis il y a eu une audience devant le JLD, en huis clos au


tribunal de Nouméa. Sur les 11, 7 ont été déportés. Les avions militaires étaient déjà prêts, des passeports ont été préparés pour certains. Les avocats ont appris lors du délibéré seulement


qu’ils se faisaient déporter. Une situation qui n’a laissé aucune possibilité pour la défense de plaider sur ce sujet lors de l’audience. Deux autres ont été assignés à résidence, et deux


placés dans la prison du camp Est. Ils ont été déportés dans des conditions inhumaines, menottés avec les mains en l’air, attachés pendant tout le vol, plus de 20h. Ils ont fait escale à


Hawaï puis aux États-Unis avant d’arriver sur une base militarisée en France. Ils ont ensuite été dispatchés dans différentes prisons françaises, chacun isolé. Christian Tein a été déporté à


Mulhouse, Brenda Wanabo Ipeze à Dijon, Dimitri Qenegei à Villefranche sur Saône, Steeve Unë à Blois, Yewa Waetheane à Nevers et Guillaume Vama à Bourges, et Frédérique Muliava était à


Clermont Ferrand. Une quinzaine de jours après la déportation, Frédérique et Brenda ont été libérées avec bracelets électroniques, mais assignées à résidence en France avec interdiction de


repartir en Kanaky. Ils ont donc été tous mis en examen avec des chefs d’accusations graves, complètement délirants : criminalité, association de malfaiteurs etc. Des inculpations qui n’ont


rien à voir avec leurs activités politiques. 8 chefs d’accusation ont cherché à leur mettre sur le dos tout ce qui s’est passé à Nouméa dont la mort de deux gendarmes. Il faut savoir que


deux autres militant.e.s ont été, pas longtemps après ces arrestations, également arrêtés et mis en examen pour les mêmes accusations, mais ont été relâchés ensuite et assignés à résidence.


Le lendemain de leur déportation, il y a eu un rassemblement devant le ministère de la Justice à Paris. Les dossiers d’instruction ont été dépaysés à Paris début 2025 à la demande de la


défense à ce moment. Aujourd’hui les demandes de remise en liberté ont toutes été refusées. Des auditions se réouvrent pour l’instruction ce 13 mai 2025 à Paris, date anniversaire du


soulèvement de 2024. En Kanaky, parmi les deux prisonniers de la CCAT dans la même affaire, Gilles Jorédié est toujours en isolement au Camp Est, et Joël Tjibaou (le fils de Jean Marie


Tjibaou) a été libéré à l’automne dernier. Les instructions vont être longues. Ce sont tous des défenseurs du droit pour le respect de l’autodétermination de leur peuple. Il faut savoir que


Christian Tein a été élu président du FLNKS pendant sa détention lors du congrès en août dernier. C’est donc le représentant officiel du front de libération qui est incarcéré sur le sol


français. RP - QUELLE A ÉTÉ LA RÉACTION DES MILITANTS SOLIDAIRES À CES DÉPORTATIONS, DEPUIS L’HEXAGONE ? CSK : De notre côté, un collectif assez informel s’est mis en place, en relation avec


le CSK, mais aussi avec d’autres collectifs anti-carcéraux, antiracistes etc. Nous avons envoyé de l’argent aux déportés pour cantiner, pour rentrer en contact avec leur famille. Ça c’était


la solidarité disons plus directe. De nombreux collectifs locaux se sont constitués, on a aussi pris contact avec eux. Après il y a eu aussi avec le CSK une lutte plus politique. Le 7 avril


dernier, à la bourse du travail à Paris, nous avons lancé la campagne pour la libération des prisonniers politiques Kanak, ceux de la CCAT déportés, mais également, ceux enfermés en Kanaky.


Plus de 250 sont concernés si l’on compte l’ensemble des personnes enfermées durant les émeutes. À travers la campagne nous portons les revendications suivantes : l’arrêt des déportations,


le rapatriement et le rapprochement avec leurs familles de tous les détenus qui le souhaitent, et ce à la charge de l’État. Une revendication portée aussi par le mouvement indépendantiste


Kanak. Nous exigeons aussi la vérité et la justice pour toutes les victimes de la répression coloniale. On demande aussi la fin de la répression coloniale et de la militarisation du


territoire, le départ des troupes françaises de Kanaky, l’abrogation définitive du projet de loi sur le dégel du corps électoral. Et enfin le respect du droit à l’autodétermination et la


poursuite du processus de décolonisation jusqu’à l’indépendance et la souveraineté pleine et entière de la Kanaky. Cette campagne se poursuit aujourd’hui, une pétition est aussi en ligne à


diffuser et partager RP - LES 7 MILITANTS DE LA CCAT NE SONT PAS LES SEULS À AVOIR ÉTÉ DÉPORTÉS. AU MOIS DE MAI 2024, UNE MUTINERIE A EU LIEU AU SEIN DE LA PRISON DE CAMP-EST EN KANAKY, EN


PROTESTATION CONTRE LES CONDITIONS D’INCARCÉRATION IGNOBLES QUE VIVENT LES DÉTENUS DE CETTE PRISON, ET EN ÉCHO DIRECT AUX RÉVOLTES QUI SE TENAIENT DANS LE PAYS À CE MOMENT. SUITE À CETTE


MUTINERIE, DES DIZAINES DE DÉTENUS ONT EUX AUSSI ÉTÉ DÉPORTÉS DE MANIÈRE TOTALEMENT ARBITRAIRE DANS DES PRISONS AUX QUATRE COINS DE LA FRANCE, DU JOUR AU LENDEMAIN ET SANS QUE LEURS FAMILLES


N’AIENT MÊME ÉTÉ PRÉVENUES. POUVEZ-VOUS ÉGALEMENT REVENIR SUR CET ÉVÉNEMENT ET NOUS PARLER DE LA SOLIDARITÉ QUI S’EST MISE EN PLACE EN FRANCE À L’ÉGARD DE CES DIZAINES DE PRISONNIERS DITS «


 DE DROIT COMMUN » ? CSK : À la suite de la révolte dans la prison du camp Est, un tiers de la prison a brûlé, donc il n’y avait plus de place pour les détenus, d’autant plus que cette


prison était déjà largement surpeuplée avec un taux d’occupation de 160%. En plus de cela, la répression des révoltes a été énorme, il y a eu plus de 3 000 interpellations. Ils ont voulu


faire de la place, alors certains détenus ont été déportés, envoyés à 17 000 km de chez eux. En parallèle des déportations de militants, il y a eu de nombreuses déportations d’autres


prisonniers Kanak de droit commun suite aux mutineries au Camp Est en mai. Cela s’est passé dans une grande opacité. Le traitement qui leur est réservé, c’est un traitement colonial. Jamais


on n’enverrait, sous prétexte d’une surpopulation dans les prisons françaises, des prisonniers de droit commun français en Kanaky pour désengorger les geôles de l’hexagone. Nous avons mis en


place un groupe de travail pour retrouver les prisonniers déportés. Depuis cet été nous leur envoyons de l’argent, du linge, nous les aidons à entrer en contact avec leurs familles… C’est


un travail de fourmi pour localiser les détenus, savoir s’ils ont été déportés. Des familles nous contactaient pour dire qu’elles n’avaient plus de nouvelles, ne savaient pas où était leur


proche. On a systématiquement envoyé une lettre à tout détenu localisé, à laquelle quasiment tous ont répondu aujourd’hui. Aujourd’hui nous avons une liste de 69 prisonniers déportés depuis


mai 2024 en plusieurs vagues. Parmi eux nous recherchons encore 3 prisonniers. Ils ont été déportés dans des conditions inhumaines. Du jour au lendemain sans même savoir où ils allaient,


sans avoir le temps de faire leurs affaires et de prévenir leurs familles. Ils ont été dispatchés dans une quarantaine de prisons françaises. Il faut savoir qu’il y a eu d’autres


déportations depuis janvier 2025, les dernières ce 22 avril. Nous sommes en lien avec des prisonniers kanak déportés avant mai 2024 dans la même illégalité. Au total, nous suivons 87


prisonniers kanak ici en France. Depuis, certains des prisonniers déportés ont été libérés, et se retrouvent à devoir se débrouiller seuls. Ils doivent revenir en Kanaky, mais sont laissés


sans passeport, sans argent pour s’acheter un billet… Nous avec le CSK, on revendique le rapatriement en Kanaky pour tous les prisonniers qui le souhaitent et la prise en charge des billets


d’avion pour ceux qui sont déjà sortis. RP - DANS LE CONTEXTE DU DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS, LA FRANCE RENFORCE LA PRESSION DANS SES COLONIES. DES TERRITOIRES PARFOIS PLACÉS DANS DES


ZONES GÉOSTRATÉGIQUES ESSENTIELLES DANS LE CADRE DES CONFRONTATIONS ENTRE PUISSANCE À VENIR, À L’INSTAR DE LA KANAKY, PIÈCE MAITRESSE DE LA FRANCE POUR SE PRÉSENTER COMME PUISSANCE DANS LE


PACIFIQUE. CELA SE TRADUIT À LA FOIS PAR UNE PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAISE RENFORCÉE, ET UNE RÉPRESSION BRUTALE DE TOUTE CONTESTATION DE L’ETAT COLONIAL, DE LA MARTINIQUE À LA KANAKY. SELON


VOUS, LA DÉPORTATION DES MILITANTS KANAK S’INSCRIT-ELLE DANS CE PROJET DE L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS DE MAINTENIR CES TERRITOIRES COÛTE QUE COÛTE SOUS SA DOMINATION ? CSK : A titre personnel,


je pense que le déclin de l’impérialisme français en Afrique est relatif. Pour les outre-mer, Lecornu a sorti un livre, _Vers la guerre_. Les outre-mer y apparaissent comme un pivot. Le


gouvernement a d’ailleurs renforcé son budget militaire dans les colonies dans le cadre de sa loi de programmation militaire 2024-2030 à hauteur de 13 milliards d’euros. On voit que ces


territoires ont un rôle de premier ordre pour l’impérialisme français. En dehors de la fameuse ZEE, la France a plusieurs intérêts à défendre dans ses colonies. Elle est une puissance du


pacifique en occupant la Kanaky. La France prévoyait d’ailleurs de créer une Académie militaire du pacifique à Nouméa, mais elle sait qu’il y aura des résistances de la part des


indépendantistes kanak. Elle a aussi le projet d’une nouvelle base militaire en Kanaky. La France a aussi des intérêts à occuper les autres colonies, comme Mayotte pour le contrôle du canal


du Mozambique. La Kanaky est l’une des zones les plus militarisées du Pacifique avec plus de 4 000 gendarmes déployés. Il y a aussi la problématique du nickel en Kanaky. Les usines étaient


des éléments de souveraineté dans une Kanaky indépendante, mais elles sont toutes en train de fermer une à une car elles sont en difficulté face à la concurrence de l’Indonésie puisque c’est


du nickel transformé. La France veut récupérer la souveraineté totale ou partielle sur ces usines qui appartiennent de fait aux provinces pour faire de l’extraction et vendre du nickel non


transformé. La France veut piller le nickel des kanak : c’est un autre enjeu stratégique de la France en Kanaky. Aujourd’hui des discussions ont repris sur l’avenir du pays entre l’État


français et les indépendantistes, et les colons loyalistes alors que Christian Tein, représentant officiel du front de libération, reste enfermé. Une des demandes des indépendantistes kanak


est sa présence dans les négociations, pour des discussions équilibrées. L’État français souhaite la signature d’un accord global vers une sortie de l’accord de Nouméa. La stratégie de


l’État français et de Valls a toujours été de tirer les discussions vers le droit français, hors du droit international. Des discussions tripartites en huis clos viennent d’avoir lieu début


mai. Il n’en est sorti aucun accord entre les parties. Les indépendantistes maintiennent une remise en question du 3ème référendum et défendent la poursuite du processus de décolonisation


dans le respect du droit à l’autodétermination. Les loyalistes considèrent que le territoire doit être français, et défendent un double fédéralisme avec partition du territoire de Kanaky,


soit une politique ségrégationniste claire, déjà bien ressentie avec les dernières réformes discriminantes vis-à-vis des Kanak dans la Province Sud. L’idée d’indépendance-association a été


présentée par l’État, et soumise à discussion. Grincement des dents des colons ! Et ce n’est pas la pleine souveraineté pour les Kanak non plus pour le moment. A l’approche du 13 mai, l’État


français a envoyé plus de 2000 forces de l’ordre en renfort… Les élections provinciales doivent se tenir d’ici novembre 2025. Les mois à venir vont être cruciaux.