Toulouse. Une coordination appelle à 48 heures de grève contre l'austérité et la militarisation

Toulouse. Une coordination appelle à 48 heures de grève contre l'austérité et la militarisation

Play all audios:

Loading...

Les 13 et 14 mai, la coordination interprofessionnelle contre l’austérité et pour la défense des services publics, qui réunit une vingtaine d’organisations syndicales et associatives, 


appelle à 48 heures de grèves et d’actions. Alors qu’une intersyndicale appelle à une journée de grève nationale dans la fonction publique, dans la continuité de la journée du 5 décembre, la


coordination interprofessionnelle à Toulouse a fait le choix de s’appuyer sur cette date pour augmenter le rapport de force face à Moudenc et Vincini en appelant à reconduire la grève au


lendemain.


La coordination a décidé de ses principales revendications : le refus des coupes budgétaires, la fin des licenciements déguisés par les non-renouvellements de contractuels, la fin des


suppressions de postes, ainsi que la titularisation de tous les contractuels. Cette coordination interprofessionnelle s’est lancée à la suite de la grève du 27 mars, qui a marqué un tournant


en réunissant plus de 1000 personnes devant la mairie et en mobilisant de nombreux secteurs de la fonction publique territoriale, de la culture, de l’associatif et du social.


Alors que le gouvernement accentue sa politique austéritaire afin de dégager des milliards pour l’armée, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, porte ce projet à son comble


pour les agents publics : simplifier leur recrutement dans la réserve militaire ! En bref, en même temps qu’il détruit les services publics, le gouvernement prépare l’enrôlement des


fonctionnaires au sein de l’armée. Dans ce contexte, la coordination interprofessionnelle à Toulouse dénonce ces coupes budgétaires renforcées par la militarisation : « L’austérité est


aujourd’hui un choix politique pour favoriser les grandes fortunes et pour engager notre économie dans un tournant militariste et guerrier que nous devons combattre. Ainsi, le budget 2026 de


l’État prévoit plus de 40 milliards de coupes budgétaires tout en augmentant massivement le budget des armées. »


Cet appel unitaire s’inscrit dans la continuité de la mobilisation contre l’austérité lancée par la grève des bibliothèques, le 5 décembre dernier. Au fil des mois, alors que les


conséquences de l’austérité imposée brutalement par Moudenc et Vincini deviennent visibles (annulation de la Biennale de Toulouse, fermeture de la bibliothèque de Bagatelle, menace de


fermeture du Théâtre du Grand Rond, nombreux contrats non renouvelés…), les bibliothécaires ont patiemment construit une lutte unitaire en convergeant avec les autres secteurs mobilisés,


dont la coordination interprofessionnelle est aujourd’hui l’expression.


Alors que les directions syndicales continuent de s’enfermer dans le « dialogue social » avec le gouvernement et le patronat qui nous promettent des attaques historiques contre les


travailleurs, à l’image de « la cellule de crise » célébrée comme une victoire par Sophie Binet, il devient urgent de construire un rapport de force qui dépasse la stratégie de journées de


grèves isolées limitées à 24 heures. Dans ce sens, l’appel à 48 heures de grève et d’actions de la coordination contre l’austérité à Toulouse montre la voie à suivre pour s’opposer au projet


austéritaire du gouvernement et ses relais locaux.


Rendez-vous le 13 mai à 13h45 à Jean Jaurès pour un cortège unitaire, et le 14 mai à 12h30 au square Charles de Gaulle. Soyons nombreuses et nombreux contre les politiques austéritaires de


la mairie et du Conseil départemental, et contre le projet belliciste du gouvernement !