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L'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir la suppression des "zones à faibles émissions". Un dispositif pensé pour améliorer la qualité de l'air dans les
agglomérations. Mais est-ce vraiment efficace ? Exemple à Rouen. Suivez la couverture complète Le 20H L'air est-il devenu plus respirable à Rouen ? Depuis 2022, la ville de
Seine-Maritime et 12 communes de son agglomération ont mis en place des ZFE, ces zones à faibles émissions établies pour améliorer la qualité de l'air dans les agglomérations. Dans ces
périmètres, les véhicules essence immatriculés avant 1997 et les diesels avant 2006 sont interdits. Ils risquent même une verbalisation. En trois ans, les habitants ont-ils vu une
différence ? _"Sur la respiration, sur la circulation, il n'y a pas eu de modification ZFE ou pas ZFE",_ estime une résidente quand une autre admet que_ "le fait
qu'il y ait moins de véhicules polluants, c'est certainement que ça limite la pollution dans les centres-villes"_. Et en effet, selon les mesures effectuées, par endroit, dans
l'agglomération de Rouen, le taux de pollution a été divisé par trois entre 2019 et 2024, revenant ainsi à des niveaux considérés comme acceptables. Une baisse bénéfique pour la santé
des riverains. _"On a une réduction de la fréquentation des urgences, notamment des urgences respiratoires. On sait aussi qu'on a moins de pics de pollution, ce qui peut être
extrêmement grave pour des patients atteints par exemple de BPCO, de bronchite chronique"_, détaille Clément Drognat-Lancré, coordinateur de Clean Cities en France, dans le reportage en
tête de cet article. Selon Santé publique France, cette baisse des particules fines permet d'éviter des centaines de décès chaque année, seulement à Rouen. En revanche, impossible de
dire si ces baisses sont uniquement dues aux ZFE, mais une chose est sûre : elles y contribuent. * Lire aussi ZFE : après le vote des députés, sont-elles définitivement supprimées ? La
mairie a investi près de 50 millions d'euros pour ces ZFE. Même si elle ne peut pas décider elle-même de les maintenir, après le vote à l'Assemblée nationale mercredi, elle veut
continuer à faire la chasse aux véhicules les plus polluants. _"Ce qu'il faut, c'est mettre en place des mesures, ici comme ailleurs, pour améliorer la qualité de l'air
et permettre aux gens de changer leur mode de déplacement. Les aider beaucoup plus pour acheter une nouvelle voiture. Pour ça, il faut beaucoup de moyens. Nous, on a débloqué plus de 11
millions d'euros, rien que sur Rouen, pour ça",_ détaille Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. La ville envisage d'user de deux autres leviers pour faire baisser la
pollution de l'air : développer encore le réseau de transport en commun et de covoiturage. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Olga LEVESQUE, Taslime
MAAZOUZI, Philippe VERON