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* Depuis peu, les viticulteurs français ont le droit d'utiliser des drones pour leurs parcelles les plus escarpées. * Aujourd'hui, il n'est possible de s'en servir que
pour répandre de l'engrais mais dès 2026, ils seront aussi autorisés pour pulvériser des pesticides. * D'autres technologies permettent de protéger la vigne, y compris contre la
grêle. Suivez la couverture complète Le 20H "Attention décollage". Les deux pilotes de drones que l'on voit dans le reportage TF1 qui accompagne cet article sont spécialisés
dans le traitement des vignes. Ce jour-là les conditions sont optimales. Un temps sec, pas de vent, le vol peut débuter. Dans cette vigne extrêmement pentue, le drone est le nouvel allié des
vignerons. Fini le travail à dos d'homme, bienvenue dans l'ère de la technologie. A quatre mètres du sol, le drone répand des engrais nécessaires au développement de la vigne.
Tout ça en un temps record. "Il faut quatre heures à deux bonhommes pour pouvoir traiter un hectare. Avec le drone en 40 minutes, tout est traité avec une super régularité",
indique Bertrand Saulnier, pilote de drone. ENGRAIS ET PESTICIDES Aujourd'hui, il n'est possible de se servir du drone que pour répandre de l'engrais. Dès l'an prochain,
il sera aussi autorisé pour pulvériser des pesticides. Une utilisation qui sera très encadrée. "Il faut absolument prouver qu'on est sur des vignes très pentues. Il faut qu'il
n'y ait pas trop de maisons dans le quartier. Il y a beaucoup de facteurs qui font que certaines vignes ne seront jamais autorisées à être traitées au drone", précise Dominique
Courbis, propriétaire d'un domaine très escarpé à certains endroits. Là où les ceps sont accrochés à flanc de coteaux, des ouvriers doivent actuellement pulvériser les pesticides dans
des conditions éprouvantes. "Ils ont 40 kilos sur le dos, ils sont équipés d'une combinaison. Le drone est un soulagement pour nous si vraiment on peut le généraliser dans nos
pentes extrêmes", indique Dominique Courbis. Autre innovation, des vignerons sont alertés d'un risque de grêle par une application. "L'orage n'est pas loin,
j'ai l'impression que ça va dans notre direction". Il faut faire vite, ils n'ont que quelques minutes pour faire décoller leur ballon. "La grêle peut réduire à
néant la récolte, couper les branches, vraiment abîmer le végétal", explique Anthony Vallet, vigneron. Gonflé à l'hélium, le ballon va monter jusqu'à 800 mètres
d'altitude au cœur du nuage. Là, il libère du sel hygroscopique, en gros du sel marin. "Le sel agit dans la formation des grêlons qui vont être plus petits et qui comme ça, une
fois tombés au sol, vont avoir fondu", décrit Guillaume Boissonnet, vigneron. Lire aussi "Des machines à laver dans les vignes" : dans l'Hérault, la ville
d'Alignan-du-Vent face au fléau des décharges publiques Dans le nord de la vallée du Rhône, il existe 28 postes de tir similaires. Mais tout cela a un coût : 400 euros pour chaque
ballon lâché. Pourtant, la technologie permet aussi de réaliser des économies. "Le coût principal, en fait, c'est la main d'œuvre, les barriques. La modernité, c'est un
coût marginal dans le coût de la fabrication des vins". Des nouvelles technologies qui contribuent surtout à faciliter le travail des viticulteurs. ------------------------- La
rédaction de TF1info | Reportage Christophe BUISINE, Julien CHAIZE