Guerre en ukraine : nouvelles évacuations dans la région de soumy, la menace russe de plus en plus forte? | tf1 info

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La Russie a revendiqué samedi la prise d'un nouveau village dans la région ukrainienne de Soumy. Depuis plusieurs jours, Kiev craint un assaut d'ampleur dans cette zone, tandis que


Vladimir Poutine a annoncé le lancement d'"une zone tampon de sécurité" le long des frontières russes. Face à cette pression croissante, l'Ukraine vient d'ordonner


de nouvelles évacuations. Suivez la couverture complète Ukraine : 4ᵉ année de guerre De jour en jour, les alertes s'accumulent. Les autorités de Soumy, région du nord-est de


l'Ukraine frontalière de la Russie, ont annoncé samedi 31 mai l'évacuation obligatoire de 11 villages en raison des _"bombardements"_ (nouvelle fenêtre), tandis que de


son côté, la Russie a revendiqué la prise d'un nouveau village dans cette région. Si l'essentiel des combats se concentre dans l'est de l'Ukraine, Kiev redoute depuis


plusieurs jours déjà une nouvelle offensive russe dans cette zone, tandis que les négociations en vue d'un cessez-le-feu (nouvelle fenêtre) ne semblent pas aboutir pour l'heure.


_"Compte tenu de la menace constante qui pèse sur la vie des civils en raison des bombardements des localités frontalières"_, l'administration de Soumy a décidé d'évacuer


11 villages près de cette frontière, a-t-elle indiqué samedi. Au total, 213 localités de la région sont déjà placées sous ordre d'évacuation. En parallèle, le commandant en chef de


l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a affirmé que la Russie concentrait ses assauts sur des _"parties de la région de Soumy"_. UNE PRESSION QUI S'ACCROÎT AU FIL DES


JOURS L'évacuation obligatoire d'un village est généralement décidée quand les combats s'intensifient, mais ne signifie pas forcément que l'armée russe s'apprête à


s'en emparer. Mais il est clair que le danger se rapproche : ce samedi, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir pris le village de Vodolagy, près de la frontière. Cette


semaine, les forces russes avaient déjà revendiqué avoir mis la main sur plusieurs autres localités de la région. Et les troupes de Moscou semblent poursuivre leur progression : selon le


dernier rapport (nouvelle fenêtre) de l'Institute for the Study of War (ISW), publié vendredi, des sources russes ont fait état d'avancées notamment près de quatre localités au


nord de la ville de Soumy. _"Une source affiliée au renseignement militaire ukrainien a déclaré que l'offensive russe s'intensifiait dans le nord"_ de la région, ajoute


le document.  * Lire aussi Ukraine : une "zone tampon" dans la région de Soumy, le nouvel objectif de la Russie ? Depuis plusieurs jours déjà, Kiev s'inquiète d'une


pression accrue des forces russes vers cette région. De récentes déclarations de Vladimir Poutine avaient mis le feu aux poudres : le 22 mai dernier, le dirigeant russe annonçait avoir


approuvé la création d'_"une zone tampon de sécurité" _le long des frontières de son pays, lors d'une réunion avec des responsables gouvernementaux. _"Nos forces


armées travaillent activement à l'accomplissement de cette tâche"_, avait-il ajouté, cité par l'agence de presse russe Tass.  Bien qu'il ne citait pas spécifiquement la


région de Soumy, les alertes des autorités ukrainiennes concernant cette zone s'enchaînent depuis. Plus tôt cette semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Moscou


massait plus de 50.000 soldats près de cet oblast (nouvelle fenêtre), en vue d'une possible offensive. _"Il s'agit d'unités de combat entraînées - troupes aéroportées,


marines, celles qui ont été spécialement transférées pour remplacer nos troupes"_, a expliqué une source au sein des forces de défense ukrainiennes au journal ukrainien _The Kyiv


Independent_ (nouvelle fenêtre). UNE "ZONE TAMPON" POUR EMPÊCHER UNE NOUVELLE INTRUSION UKRAINIENNE ? Le porte-parole du service d'État des garde-frontières, Andriï


Demtchenko, a quant à lui affirmé jeudi à la télévision ukrainienne que la Russie avait massé assez de forces dans cette zone pour _"tenter une attaque"_. Selon lui, ce_


"renforcement" _a commencé quand les forces de Moscou luttaient contre les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk, qui fait face à celle de Soumy.  L'armée


ukrainienne y avait lancé une offensive surprise en août dernier, un épisode embarrassant pour le Kremlin (nouvelle fenêtre). Mais elle a perdu depuis la quasi-totalité du territoire


qu'elle contrôlait, et la Russie assure l'en avoir chassé complètement (nouvelle fenêtre). Moscou pourrait ainsi vouloir créer une zone tampon pour empêcher de nouvelles incursions


sur son territoire.  Toute attaque à grande échelle représenterait un défi important pour l'armée ukrainienne, moins bien dotée et déjà en position difficile. Un nouvel assaut


d'ampleur pourrait mettre à mal ses ressources. Pour l'heure, Moscou mène des attaques de petite envergure dans la région de Soumy, avec de petites incursions menées par des


escadrons d'infanterie, mais elle a déjà élargi sa _"zone d'essai"_, avec le même mode opératoire, a indiqué Andriï Demtchenko au _Kyiv Independent_.  * Lire aussi À


l'est puis au nord de l'Ukraine : deux offensives russes à venir ? Selon les médias ukrainiens, les intentions du Kremlin et son projet précis restent délicats à déchiffrer pour le


moment. Mais il est certain que si les Russes parviennent à sécuriser cette fameuse _"zone tampon"_, _"ils iront plus loin"_, a assuré une source au sein des forces de


défense de l'Ukraine auprès du journal.   En parallèle, l'essentiel des combats se concentre dans l'est de l'Ukraine, notamment dans la région de Donetsk. Les soldats


combattent aussi dans le sud, spécifiquement dans la région de Zaporijia où Kiev craint également une offensive, et dans la région de Kharkiv (nord-est). Tandis que sur le plan diplomatique,


les efforts s'intensifient, mais sans résultat pour l'heure. La Russie a proposé à l'Ukraine de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs lundi à Istanbul, mais Kiev


demande entre autres à recevoir à l'avance le _"mémorandum" _exposant les conditions de Moscou pour une paix durable, ce que le Kremlin a refusé. -------------------------


Maëlane LOAËC avec AFP