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9.350 crimes et délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont été recensés en France en 2024.Selon un rapport gouvernemental, cela représente un bond de 11% sur un an. Suivez la
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Meurtre raciste dans le Var
Le meurtre d'Hichem dans le Var secoue la France. Le caractère raciste du crime a été retenu par les enquêteurs. Cette affaire intervient dans un contexte de recrudescence des crimes et
des délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux en France. Selon un rapport du ministère de l'Intérieur paru en mars 2025, depuis 2016 le nombre d'infractions avec ces
facteurs aggravants enregistre une hausse moyenne annuelle de 8%. En 2024, ce sont ainsi 9.350 crimes et délits qui ont été déplorés dans l'Hexagone, soit une augmentation de 11% par
rapport à l'année 2023.
Toujours selon les données du gouvernement, près de la moitié de ces affaires sont des injures publiques (52%) en 2024. On retrouve ensuite 20% de menaces ou chantage, 10% de discrimination,
5% d'atteintes aux biens, 6% d'atteintes à la vie et violences. Enfin, cinq homicides ont été recensés.
Paris en tête Depuis 2017, il est impossible de savoir quelle communauté est la plus touchée, car la loi ne permet pas de distinguer les infractions commises en raison de l'appartenance
ou de la non-appartenance à une race, nation, ethnie ou religion. Toutefois, il convient de noter que les ressortissants d'un pays d'Afrique représentent 11% des victimes contre
4% de l'ensemble de la population.
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Enfin, les crimes et les délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux sont inégalement commis sur le territoire. Ainsi, à Paris, le taux est trois à quatre fois supérieur à la
moyenne nationale. À l'inverse, le Gers, la Dordogne, la Haute-Loire et la Lozère sont les départements comptant le moins d'affaires de ce genre. D'une manière générale, plus
la taille des communes augmente, plus la proportion de crimes et délits à caractère raciste augmente. Dans les communes rurales, le taux est de 0,5 victime pour 10.000 habitants ; il passe à
1,7 pour 10.000 dans les grandes villes, à l'exception de Paris, où le taux bondit à 2,7 victimes pour 10.000 habitants.
Emma ALLAMAND