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* Un réseau international de fabrication de drogues de synthèse, principalement basé dans le Var, a été démantelé la semaine passée. * Un trafic de méthamphétamine auquel participait un
puissant cartel mexicain. * Une quinzaine de personnes ont été interpellées et huit ont été mises en examen. Suivez la couverture complète Le 13H C'est devant un box ordinaire de la
commune du Val, dans le Var, que les gendarmes ont mis le doigt sur un trafic international de méthamphétamine. En juin 2024, les enquêteurs interpellent ici deux hommes (nouvelle fenêtre)
avec, en leur possession, 216 kilos de cette drogue de synthèse. L'opération est menée sous les yeux médusés des riverains. "Plusieurs camions, plusieurs voitures, il y avait une
bonne vingtaine de gendarmes tout autour dans le village (...) Et moi, j'habitais dans le coin et franchement, avant de voir les gendarmes, on était absolument au courant de rien",
témoigne un habitant dans le reportage en tête de cet article. Le point de départ d'une enquête tentaculaire qui mènera au démantèlement de ce réseau international, principalement basé
dans le Var. Le 19 juin dernier, 16 personnes finissent par être interpellée dans le sud de la France et en Belgique, dont huit ont été mises en examen, notamment pour importation,
production et trafic international de produits stupéfiants en bande organisée et différentes formes de blanchiment. Parmi les suspects, un Belge, 13 Français, un Serbe et un
Mexicain/Américain. Six ont été placées en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. DES CHIMISTES MEXICAINS EN ÉCHANGE D'UN ANCRAGE EUROPÉEN Tous sont accusés d'avoir
produit des centaines de kilos de drogue dans un laboratoire clandestin installé dans une luxueuse villa de campagne de l'arrière-pays varois. Le réseau importait la matière première
depuis la Chine par voie maritime et routière puis transformait la drogue en France avant de la revendre dans toute l'Europe. Chiffre d'affaires évalué à la revente au détail :
plus de 22 millions d'euros pour un investissement initial estimé autour de 150.000 euros. Et pour gérer cet important réseau, les enquêteurs font une découverte inquiétante : les
trafiquants ont fait appel à des experts d'un cartel mexicain, mais aussi à des gangs criminels actifs en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et en Nouvelle-Zélande, indique Interpol,
qui a participé à l'enquête, dans un communiqué (nouvelle fenêtre). "On a constaté la présence de spécialistes venant du Mexique, des chimistes. Cette drogue de synthèse
nécessitait des savoir-faire que ne possédaient pas les délinquants locaux", explique le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherche de Marseille. Lire aussi
GRAND REPORTAGE - "C'est comme une armée" : au cœur des cartels de la drogue au Mexique Ces derniers ont ainsi bénéficié de l'expertise et de la logistique du cartel de
Sinaloa, l'un des plus puissants, des plus violents du Mexique, spécialisé dans la production de drogue de synthèse. En retour, les trafiquants mexicains comptaient sur les
intermédiaires français pour pouvoir s'ancrer sur le sol européen et y étendre leur influence. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Baptiste GUENAIS,
Tristan VARTANIAN, Alexandre TOCNY