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Le covoiturage pourrait être une solution pour certaines communes mal desservies par les transports en commun. Des lignes spécifiques, au même titre que celles des bus, sont en train de se
mettre place. Le JT de TF1 nous explique comment ça marche. Suivez la couverture complète Initiatives environnementales Chaque matin, pour aller à son travail à 15 kilomètres de chez lui, à
Pacé (Ille-et-Vilaine), Pascal a pris une habitude particulière. _"Là, on va se diriger vers l'arrêt de __covoiturage__"_, explique-t-il dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Cet ingénieur utilise un nouveau service mis en place par la métropole de Rennes. Le principe est simple : via une application, il voit en direct les conducteurs qui effectuent le même
trajet que lui. Pascal a juste à indiquer à quel arrêt il compte se rendre. C'est finalement, une sorte d'autostop 2.0. _"Ma demande a été prise en compte. Je n'ai plus
qu'à attendre qu'une voiture passe. On attend rarement plus de cinq minutes"_, affirme-t-il. Effectivement, moins de 20 secondes plus tard, un automobiliste s'arrête.
_"C'est une solution qui me permet de laisser ma voiture au garage, donc écologique. Et puis, en plus, elle ne me coûte rien. Donc, aujourd'hui, je ne consomme pas de
carburant"_, approuve-t-il. UNE ÉCONOMIE D'UNE TRENTAINE D'EUROS Pascal a fait le calcul. Il fait une économie d'une trentaine d'euros tous les mois, car les
trajets sont gratuits. Le conducteur, lui, touche 50 centimes de commission et 1 euro supplémentaire à chaque passager embarqué. Financé par les collectivités, le service est pensé pour les
communes peu desservies par les transports en commun._ "C'est super pratique. On voyage d'une agglomération périphérique vers une autre"_, poursuit Pascal. Sur ces
trajets du quotidien, nous sommes bien souvent seuls au volant. Sur 10 voitures, par exemple, soit 50 places potentielles, nous en occupons seulement 14. En moyenne, 36 sièges sont donc
inoccupés. C'est pour répondre à ce problème que ces lignes de covoiturage se déploient par dizaine dans les territoires moins urbanisés. "UN ÉNORME POTENTIEL" C'est un
bon début, mais peut mieux faire, selon Thomas Matagne, fondateur d'Ecov. _"Les lignes de covoiturage ont un énorme potentiel, puisqu'en fait, on n'a pas besoin de
volumes colossaux pour arriver à faire fonctionner le système"_, affirme-t-il. Ledit système a malgré tout des limites. Il est par exemple impossible de le mettre en place dans les
territoires très ruraux, car pour fonctionner, il a besoin d'un nombre minimal d'automobilistes qui se déclarent disponibles. Il a donc fallu convaincre des conducteurs, comme
Béatrice, qui est obligée de prendre sa voiture pour aller au travail en Isère. _"Si je venais en train, en tram, en bus, il me faudrait à peu près une heure et demie. Et là, je le fais
en une demi-heure",_ estime-t-elle. Et pour l'inciter à proposer ses sièges libres, les collectivités payent ici les conducteurs à hauteur de 2 euros par passager embarqué. Cela
représente une vingtaine d'euros en bonus tous les mois pour Béatrice. * Lire aussi Périphérique de Paris : une voie réservée au covoiturage à partir du 3 mars Tout le monde se
considère gagnant, même les collectivités locales. _"Si nous raisonnons à l'échelle de lignes de bus, par exemple, il faut payer les conducteurs, assurer la maintenance. Donc,
c'est sur l'année des centaines de milliers d'euros, voire parfois des millions d'euros quand vous gérez un réseau de tramway. Sur le covoiturage, vous avez des travaux
d'aménagement qui sont beaucoup plus légers. Ça peut aller de quelques milliers à quelques dizaines de milliers d'euros",_ explique Sylvain Laval, président du Syndicat mixte
des mobilités de l'aire grenobloise. Et pour vous inciter à devenir passager, les collectivités garantissent l'envoi d'un taxi gratuit au bout d'une quinzaine de minutes,
si personne ne passe vous chercher. ------------------------- V. F | Reportage : Arsène GAY et Gilles PARROT