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À rebours de bien des idées reçues, les ZUS ne sont ni des déserts entrepreneuriaux ni des _no man’s land_ économiques. Au contraire, ce sont des gisements d’initiatives méconnus. La raison
en est simple : la création d’entreprises y est souvent un moyen de se réaliser et d’échapper à sa condition d’origine. Jeunes, éduqués, réactifs, les entrepreneurs des quartiers ne sont
pourtant pas fondamentalement différents des autres. Non seulement ils ne sont pas moins performants que leurs homologues des autres territoires, mais ils ne se cantonnent pas à quelques
secteurs d’activité comme les services aux particuliers ou le commerce de détail. Ils n’ont pas non plus choisi ce chemin pour échapper au chômage : la très grande majorité d’entre eux
étaient en emploi au moment où ils ont décidé de créer leur entreprise. Enfin, ils rencontrent le même genre de difficultés que les autres entrepreneurs. C’est quand il s’agit de se
développer ou de changer d’échelle que les choses se compliquent. Or dépasser les limites du marché local pour franchir un cap dans leur croissance et ainsi assurer leur pérennité est un
enjeu souvent vital pour ces entreprises. Les recommandations formulées dans l’étude mettent en avant la nécessité de mieux connaître et reconnaître la qualité de ces entrepreneurs d’une
part, et d’adapter différents outils et dispositifs d’autre part pour favoriser leur développement. Plus concrétement, il s’agit de : * Favoriser l’open data sur les données entreprises
dans les quartiers. * Développer des « produits d’affacturage bassins d’emploi sensible » par les banques et promouvoir les produits Bpifrance « avance + » auprès des entrepreneurs de
quartiers. * Créer des accélérateurs de croissance pour de jeunes entreprises des quartiers dans deux régions pilotes. * Réaliser un baromètre des échanges entre les grands comptes et les
TPE/PME des quartiers. * Investir et développer des montages sous la forme de « contrats à impact social ».