Enquête sur les représentations à l’égard de l’immigration de travail | terra nova

Enquête sur les représentations à l’égard de l’immigration de travail | terra nova

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Nous avons voulu mesurer LA TOLÉRANCE DES FRANÇAIS, NON À L’IMMIGRATION EN GÉNÉRAL, MAIS À L’IMMIGRATION DE TRAVAIL EN PARTICULIER. Nous savons que l’immigration est aujourd’hui associée par beaucoup à l’islam radical, à la clandestinité ou à l’insécurité[1]. Ces représentations alimentent une opposition massive et constante à l’arrivée de nouveaux immigrés dans notre pays. Mais qu’en est-il lorsque l’immigration est associée au travail ? Lorsque la figure de l’immigré devient ou redevient celle du « travailleur immigré » ? Lorsqu’on met la focale sur la satisfaction de nos besoins économiques ? L’IMMIGRATION DE TRAVAIL EST-ELLE PLUS TOLÉRÉE QUE L’IMMIGRATION EN GÉNÉRAL ? C’EST UNE HYPOTHÈSE QUE NOUS VOULIONS TESTER CAR ELLE SEMBLE CORROBORÉE PAR DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’ENQUÊTES ANTÉRIEURES, DISPERSÉS MAIS CONVERGENTS, AINSI QUE PAR DES OBSERVATIONS INTERNATIONALES RÉCENTES. Les éléments d’enquêtes antérieures : selon une étude d’Odoxa réalisée en 2023, les Français soutiennent majoritairement la suppression du délai de carence de 6 mois pour permettre aux demandeurs d’asile de travailler après leur arrivée sur le territoire (64%).[2] Selon une enquête d’Ipsos réalisée en 2022, 60% des Français « reconnaissent à l’immigration un caractère indispensable dans de nombreux métiers où l’on manque de main-d’œuvre. »[3] Enfin, plusieurs enquêtes réalisées au moment des débats sur la dernière « loi Immigration » montrent qu’une majorité de Français soutenaient la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Les observations internationales : on a pu observer, ces dernières années, que dans plusieurs pays de l’Union européenne, y compris ceux dans lesquels l’hostilité à l’immigration a atteint des sommets (Italie, Hongrie…), des dispositifs d’accueil de main-d’œuvre étrangère ont été mis en place (décrets « flussi » en Italie, système des « travailleurs invités » en Hongrie). De manière assez contre-intuitive, ils n’ont suscité aucune controverse et n’ont valu aucune chute de popularité aux gouvernements qui en ont pris l’initiative. En est-il de même en France ? L’hostilité de plus en plus bruyante à l’immigration en général pourrait-elle cacher une relative ouverture à l’immigration de travail en particulier sur fond de vieillissement démographique et de pénurie de main-d’œuvre dans un nombre croissant de secteurs ? Se pourrait-il que, conscients de la place qu’occupent d’ores et déjà les immigrés dans toute une série de secteurs économiques (santé, BTP, garde d’enfants, hôtellerie/restauration, etc.), les Français soient finalement mieux disposés qu’on ne le pense à l’égard des « travailleurs immigrés » ? Ces questions sont capitales quand on sait les besoins de main-d’œuvre qui vont être les nôtres si nous voulons maintenir à un niveau acceptable notre ratio de soutien démographique (actifs/inactifs). LES TRAVAUX RÉALISÉS PAR HAKIM EL KAROUI ET JUBA IHADDADEN POUR TERRA NOVA ONT MONTRÉ QU’IL FAUDRAIT POUR CELA QUE LA FRANCE CONTINUE À ACCUEILLIR À PEU PRÈS AUTANT D’IMMIGRÉS QU’ELLE LE FAIT AUJOURD’HUI. Les Français y sont-ils prêts ? Sont-ils réellement plus ouverts à une immigration de travail tournée vers la satisfaction de nos besoins économiques qu’ils ne le sont à l’immigration en général ? Craignent-ils les effets d’une telle immigration sur l’économie et les salaires ? Sont-ils disposés à reconnaître la « valeur travail » quand elle s’attache à des étrangers ? Ce sont ces questions que nous avons voulu trancher. MÉTHODOLOGIE Cette enquête a été réalisée par le CREDOC du 7 mars au 12 mars 2025, auprès d’un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne. 2000 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine ont été sélectionnées selon la méthode des quotas. Ces quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, habitat individuel ou collectif et PCS) ont été calculés d’après le dernier recensement général de la population disponible. DES FRANÇAIS TRÈS MAL INFORMÉS L’enquête relève que L’IMMIGRATION A LÉGÈREMENT RECULÉ DANS L’ORDRE DES PRÉOCCUPATIONS DES FRANÇAIS : ELLE ARRIVE DÉSORMAIS EN 5E POSITION DERRIÈRE LE POUVOIR D’ACHAT, L’INSÉCURITÉ, LES TENSIONS INTERNATIONALES ET LE CLIMAT. Seuls 19% des sondés la citent parmi leurs deux principales préoccupations du moment et ce sont surtout des personnes âgées et inactives. _Parmi les sujets suivants, quels sont les deux qui vous préoccupent le plus ?_

Nous avons voulu mesurer LA TOLÉRANCE DES FRANÇAIS, NON À L’IMMIGRATION EN GÉNÉRAL, MAIS À L’IMMIGRATION DE TRAVAIL EN PARTICULIER. Nous savons que l’immigration est aujourd’hui associée par


beaucoup à l’islam radical, à la clandestinité ou à l’insécurité[1]. Ces représentations alimentent une opposition massive et constante à l’arrivée de nouveaux immigrés dans notre pays.


Mais qu’en est-il lorsque l’immigration est associée au travail ? Lorsque la figure de l’immigré devient ou redevient celle du « travailleur immigré » ? Lorsqu’on met la focale sur la


satisfaction de nos besoins économiques ? L’IMMIGRATION DE TRAVAIL EST-ELLE PLUS TOLÉRÉE QUE L’IMMIGRATION EN GÉNÉRAL ? C’EST UNE HYPOTHÈSE QUE NOUS VOULIONS TESTER CAR ELLE SEMBLE


CORROBORÉE PAR DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’ENQUÊTES ANTÉRIEURES, DISPERSÉS MAIS CONVERGENTS, AINSI QUE PAR DES OBSERVATIONS INTERNATIONALES RÉCENTES. Les éléments d’enquêtes antérieures : selon


une étude d’Odoxa réalisée en 2023, les Français soutiennent majoritairement la suppression du délai de carence de 6 mois pour permettre aux demandeurs d’asile de travailler après leur


arrivée sur le territoire (64%).[2] Selon une enquête d’Ipsos réalisée en 2022, 60% des Français « reconnaissent à l’immigration un caractère indispensable dans de nombreux métiers où l’on


manque de main-d’œuvre. »[3] Enfin, plusieurs enquêtes réalisées au moment des débats sur la dernière « loi Immigration » montrent qu’une majorité de Français soutenaient la régularisation


des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Les observations internationales : on a pu observer, ces dernières années, que dans plusieurs pays de l’Union européenne, y compris


ceux dans lesquels l’hostilité à l’immigration a atteint des sommets (Italie, Hongrie…), des dispositifs d’accueil de main-d’œuvre étrangère ont été mis en place (décrets « flussi » en


Italie, système des « travailleurs invités » en Hongrie). De manière assez contre-intuitive, ils n’ont suscité aucune controverse et n’ont valu aucune chute de popularité aux gouvernements


qui en ont pris l’initiative. En est-il de même en France ? L’hostilité de plus en plus bruyante à l’immigration en général pourrait-elle cacher une relative ouverture à l’immigration de


travail en particulier sur fond de vieillissement démographique et de pénurie de main-d’œuvre dans un nombre croissant de secteurs ? Se pourrait-il que, conscients de la place qu’occupent


d’ores et déjà les immigrés dans toute une série de secteurs économiques (santé, BTP, garde d’enfants, hôtellerie/restauration, etc.), les Français soient finalement mieux disposés qu’on ne


le pense à l’égard des « travailleurs immigrés » ? Ces questions sont capitales quand on sait les besoins de main-d’œuvre qui vont être les nôtres si nous voulons maintenir à un niveau


acceptable notre ratio de soutien démographique (actifs/inactifs). LES TRAVAUX RÉALISÉS PAR HAKIM EL KAROUI ET JUBA IHADDADEN POUR TERRA NOVA ONT MONTRÉ QU’IL FAUDRAIT POUR CELA QUE LA


FRANCE CONTINUE À ACCUEILLIR À PEU PRÈS AUTANT D’IMMIGRÉS QU’ELLE LE FAIT AUJOURD’HUI. Les Français y sont-ils prêts ? Sont-ils réellement plus ouverts à une immigration de travail tournée


vers la satisfaction de nos besoins économiques qu’ils ne le sont à l’immigration en général ? Craignent-ils les effets d’une telle immigration sur l’économie et les salaires ? Sont-ils


disposés à reconnaître la « valeur travail » quand elle s’attache à des étrangers ? Ce sont ces questions que nous avons voulu trancher. MÉTHODOLOGIE Cette enquête a été réalisée par le


CREDOC du 7 mars au 12 mars 2025, auprès d’un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne. 2000 


personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine ont été sélectionnées selon la méthode des quotas. Ces quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, habitat


individuel ou collectif et PCS) ont été calculés d’après le dernier recensement général de la population disponible. DES FRANÇAIS TRÈS MAL INFORMÉS L’enquête relève que L’IMMIGRATION A


LÉGÈREMENT RECULÉ DANS L’ORDRE DES PRÉOCCUPATIONS DES FRANÇAIS : ELLE ARRIVE DÉSORMAIS EN 5E POSITION DERRIÈRE LE POUVOIR D’ACHAT, L’INSÉCURITÉ, LES TENSIONS INTERNATIONALES ET LE CLIMAT.


Seuls 19% des sondés la citent parmi leurs deux principales préoccupations du moment et ce sont surtout des personnes âgées et inactives. _Parmi les sujets suivants, quels sont les deux qui


vous préoccupent le plus ?_