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Sur Public Sénat ce mardi, Philippe Tabarot réaffirme sa volonté de flécher une partie des bénéfices des péages vers la décarbonation, le réseau routier secondaire et le rail. Quel avenir
pour les concessions exploitées par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l'Espagnol Abertis) qui arrivent à échéance entre 2031 et 2036 et qui génèrent environ 13 milliards
d'euros de chiffre d'affaires par an? C'est l'une des grandes questions d'"Ambition France Transports", une série d'ateliers visant à reposer les
bases d'un système de financement "durable, robuste et pérenne des transports publics en s'inscrivant dans les contraintes budgétaires". Interrogé ce mardi sur Public
Sénat, Philippe Tabarot, le ministre des Transports souligne la volonté de l'Etat de "revenir au coeur du jeu". D'ici la fin des concessions qui vont donc s'étaler
sur plusieurs années, "on notifie aux sociétés d'autoroutes les travaux qui restent à faire afin qu'ils tiennent leurs engagements". "FAIRE PAYER LE JUSTE PRIX"
Ensuite, s'il n'est pas question de nationaliser les autoroutes, le ministre entend modifier les règles du jeu. "Il semble qu'à travers les débats, on reparte sur un
système concessif mais moins longs que les précédents. Tout le monde peut y trouver sa place, à la fois des sociétés concessionnaires qui peuvent faire des profits mais pas des super
profits". "Il y aura un encadrement de ces péages autoroutiers (...) il faut faire payer le juste prix. Je pense que la meilleure formule c’est d’encadrer le prix des péages, mais
quand on utilise une autoroute on doit contribuer à son entretien", souligne Philippe Tabarot. > "Le bénéfice des péages doit aller sur la décarbonation des > autoroutes, sur
les routes nationales et sur le réseau ferroviaire, > on a besoin de 4,5 milliards, nos routes nationales sont dans un > mauvais état", poursuit le ministre. Olivier
Chicheportiche Journaliste BFM Business