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Un adolescent de 17 ans a été tué par arme blanche par trois individus devant un supermarché Lidl de Nogent-sur-Oise (Oise). Le magistrat a annoncé l'ouverture d'une information
judiciaire pour "meurtre en bande organisée". Peu après 19 heures, mardi 20 mai, un adolescent de 17 ans a été agressé à l'arme blanche par plusieurs individus sur le parking
d'un supermarché Lidl de Nogent-sur-Oise (Oise). Malgré l’intervention des pompiers, la victime est décédée vers 20h50 à l'hôpital de Creil. > "Il y avait le corps par
terre couvert avec des draps blancs et les > gens qui s'agitaient et qui criaient", raconte une témoin de la > scène à BFMTV. Des bouquets de fleurs ont depuis été déposés
près des cadis du supermarché en mémoire de l'adolescent, décrit comme "un garçon gentil" et "sans embrouilles" par ses amis. "Je me sens mal pour lui, tout le
monde le connaissait ici à Nogent. On rigolait tout le temps. Hier encore on était avec lui. C'est triste", témoigne un de ses camarades. La famille de la victime a appelé sur les
réseaux sociaux à une marche blanche en sa mémoire ce vendredi à 18 heures à Creil. • L'ARME DU CRIME, UNE MACHETTE L'analyse des images de caméras de surveillance a permis
d'identifier trois agresseurs présumés présents depuis plusieurs minutes sur le parking du supermarché avant l'arrivée de la victime. L'un portait une matraque télescopique,
l'autre "un outil s'apparentant à un démonte-pneus", le troisième tenait "un outil de type machette", a détaillé le procureur de la République de Senlis, Loïc
Abrial, lors d'une conférence de presse jeudi. Âgés de 19, 17 et 16 ans, les trois suspects se sont approchés d'un groupe de jeunes dans lequel se trouvait la victime, avant que
l'un d'entre eux, le mineur de 17 ans, "soit vu sur les images de vidéo lever son bras armé d'une machette" et "frapper la victime d'un coup unique".
L'autopsie, réalisée ce mercredi, a confirmé que le décès de l'adolescent est dû au sectionnement de la carotide par le coup qui lui a été porté. Le médecin légiste a fait état
d'"une plaie très nette d'une profondeur de quatre à cinq centimètres au niveau cervical gauche". D'après la vidéo surveillance, la victime a "titubé quelques
secondes" après avoir reçu ce coup avant de "s'effondrer au sol". L'adolescent est mort des suites de ses blessures à 20h54 au centre hospitalier de Creil. • LES
TROIS SUSPECTS INCONNUS DE LA JUSTICE Une demi-heure après les faits, après avoir pris la fuite à bord de leur véhicule, les trois auteurs présumés ont été interpellés à Montataire, commune
voisine de Nogent-sur-Oise, par des policiers de la BAC, puis placés en garde à vue. Au moment de leur arrestation, un "outil de type démonte-pneus" et une matraque télescopique,
"objets pouvant correspondre aux armes utilisées lors des faits", ont été découverts dans le véhicule utilisé. "En revanche, ni dans le véhicule, ni dans les différents lieux
vérifiés et perquisitionnés par les policiers, l'outil de type de machette n'avait pu être retrouvé", a précisé le procureur de la République de Senlis. Loïc Abrial est revenu
sur le profil des trois suspects, qui demeurent présumés innocents. "Inconnus des services de police", ces lycéens "semblent parfaitement insérés dans la société", a
fait savoir le procureur de la République de Senlis. • DES REPRÉSAILLES EN RÉPONSE À DES VIOLENCES? Après avoir gardé le silence pendant les 36 premières heures, les trois agresseurs
présumés "ont reconnu une implication dans les faits". Face aux enquêteurs, ils ont affirmé "avoir agi en représailles de violences subies par un membre de leur famille
plusieurs semaines auparavant". Les adolescents ont nié avoir voulu tuer la victime, mais plutôt eu l'"intention de l'impressionner", a ajouté le procureur de la
République de Senlis. Les trois suspects seront présentés à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, a précisé le procureur de la République qui a requis leur placement en
détention provisoire. Une "enquête de flagrance pour meurtre" a été confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) du commissariat de Creil et une information judiciaire a
été ouverte pour "le crime de meurtre en bande organisée". Orlane Edouard