Nouvelle journée de mobilisation pour les médecins libéraux, qui réclament des hausses de tarifs des consultations

Nouvelle journée de mobilisation pour les médecins libéraux, qui réclament des hausses de tarifs des consultations

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Partout en France, les médecins libéraux seront en grève ce mardi. Une manifestation nationale est organisée à Paris cet après-midi, entre la place Vauban et celle du Panthéon. Au bord de la


rupture avec l'Assurance maladie et le gouvernement, les médecins libéraux sont appelés à cesser le travail ce mardi et à manifester à Paris, pour réclamer des hausses de tarifs et


s'opposer à une proposition de loi examinée au Sénat. Les syndicats ont sorti le grand jeu: fermeture des cabinets, grève de SOS Médecins et manifestation entre le ministère et le


Sénat. Une série d'actions qui en dit long sur l'état des relations, en premier lieu avec l'Assurance maladie. À deux semaines du terme de négociations cruciales pour la


profession, un échec n'a jamais paru si probable. Après trois mois sans se dévoiler, la proposition d'une hausse d'à peine 1,50 euro de la consultation de base, de 25 à 26,50


euros, a été vécue comme "une provocation". "NOUS IRONS PLUS LOIN LA SEMAINE PROCHAINE" Loin, très loin des 50 euros exigés par le collectif "Médecins pour


demain", à l'origine de précédentes fermetures de cabinet début décembre et pendant les Fêtes, avec le soutien de syndicats contestataires (UFML, FMF). Même les grandes


organisations (MG France, CSMF), dont la signature sera incontournable, n'attendent pas moins de 30 euros. Revendiquant également "l'indispensable revalorisation de la visite


à domicile", SOS Médecins s'est joint à la mobilisation, appelant ses adhérents à cesser le travail pendant 24 heures à partir de mardi matin. > Cette fronde fera-t-elle bouger 


les lignes? "Nous irons plus loin la > semaine prochaine", promet déjà le directeur de l'Assurance > maladie, Thomas Fatôme, dans un entretien au Quotidien du Médecin.


Mais ce ne sera pas sans contrepartie. Un "engagement territorial" est demandé, pour que les praticiens prennent plus de patients et assurent plus de gardes les soirs et weekends.


Le ministre de la Santé, François Braun, n'en démord pas: "Mon objectif, c'est de répondre aux besoins de santé de la population", affirme-t-il, disant entendre "la


colère" des praticiens, "mais aussi celle des Français qui n'arrivent pas à trouver un médecin". MANIFESTATION NATIONALE À PARIS C'est justement parce que


l'offre ne répond pas à la demande que le Parlement envisage d'ouvrir "l'accès direct" à certains paramédicaux: kinés, orthophonistes et infirmières de pratique


avancée. Une proposition de loi, soutenue sinon inspirée par l'exécutif, a ainsi franchi l'étape de l'Assemblée et sera débattue mardi après-midi au Sénat, après un passage en


commission qui n'a pas dénaturé son contenu. Inquiets d'une possible adoption du texte, les syndicats joueront en même temps leur va-tout dans les rues de la capitale, entre la


place Vauban, voisine du ministère, et celle du Panthéon, toute proche du Sénat Les organisateurs se donnent les moyens de faire basculer le rapport de force. Ainsi, la CSMF a prévenu que


"des cars partent de toute la France: Laval, Strasbourg, Metz, Châteauroux, Vierzon, Orléans, Lille, Arras..." Ariel Guez avec AFP