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Le 1er juillet, la cigarette sera bannis de plusieurs espaces publics. Une très bonne nouvelle pour le psychiatre-addictologue Amine Benyamina qui voudrait aussi développer des espaces de
soutien et d'informations dédiés aux fumeurs. La ministre Catherine Vautrin a annoncé ce jeudi 29 mai au quotidien régional Ouest-France l'élargissement de la liste des lieux
interdits aux fumeurs de cigarettes à partir du 1er juillet prochain. "Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître", a plaidé le gouvernement. "Une très bonne
mesure" pour le psychiatre-addictologue Amine Benyamina, également président de la Fédération française d'addictologie . "C'est une mesure que je ne peux que saluer en
tant qu'addictologue et c'est aussi le cas de la part de mes collègues", se réjouit-il sur BFMTV. Et pour cause: dès le 1er juillet, les plages, parcs et jardins publics,
abords des écoles, abri de bus, ou encore des équipements sportifs seront bannis des espaces ouverts aux fumeurs. Si cette mesure vise, entre autres, à protéger les non-fumeurs et à réduire
la consommation de tabac des Français, la difficulté pour arrêter de fumer reste présente. Selon les derniers chiffres de Santé publique France datant de 2022, le nombre de fumeurs en France
est estimé à 15 millions, dont 12 millions de fumeurs quotidiens. "Il faut développer les espaces de soutien et d'informations (...) on a des capacités à pouvoir accueillir des
personnes dans des structures spécialisées", indique-t-il. > "Vous avez la possibilité d'avoir des substituts nicotiniques, des > patchs (...) Il y a des dispositifs qui
ont montré qu'on pouvait > sortir d'une addiction très forte". Pour accompagner au mieux l'arrêt de la nicotine et l'accompagnement des personnes fumeurs, Amine
Benyamina évoque une potentielle augmentation des moyens du gouvernement à réaliser en matière de prévention et de soins. D'où viennent les cigarettes que les Français n'achètent
pas chez le buraliste? Même son de cloche pour l'alcool, deuxième cause de mortalité après le tabac, selon le spécialiste. "Il y a des publicités aux abords des collèges et des
lycées qui banalisaient et incitaient à la consommation d'alcool". Sur le même sujet "L'alcool est un fléau terrible", prévient Amine Benyamina, indiquant que les
politiques de prévention sur l'alcool sont "quasi inexistantes" ou "très discrètes". Ilyana Hamiti avec AFP