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Les festivités après la victoire des Bleus au Mondial 2018 ont donné lieu à des rassemblements, entachés d'agressions sexuelles que dénoncent des femmes. L'une d'entre elles
témoigne mercredi sur franceinfo. Radio France Publié le 18/07/2018 08:37 Mis à jour le 18/07/2018 08:59 Temps de lecture : 3min Des internautes dénoncent les violences ou
agressions sexuelles qu'elles ont subis lors des rassemblements autour du sacre de l'équipe de France à la Coupe du monde de football. Malgré une année marquée par la lutte contre
les agressions dans le sillage de l'affaire Weinstein, les festivités n'ont pas échappé aux débordements. À Paris, sur les Champs-Elysées, lundi, le bus des Bleus est là, mais sur
la plus belle avenue du monde, _"il y a aussi les champions des lourds"_, lance Coralie, une parisienne de 20 ans, venue pour acclamer les joueurs. Pour fêter la victoire des
footballeurs français, elle a trouvé une bonne place contre les grilles, quelques dizaines de mètres au-dessus du rond-point des Champs. La foule est serrée. Au bout de quelques minutes, la
jeune femme remarque le curieux manège d'un homme âgé. _"Il me collait, me collait. J’essayais de me dégager un peu, mais quand je me décalais, il se redécalait_, témoigne-t-elle.
> Quand le bus est arrivé au loin, il y a eu un immense mouvement de > foule. Il m’a agrippée par la taille et collée à lui, comme > s’il était mon copain. > > Coralie > à
franceinfo Coralie se dégage et demande à un jeune homme de s'interposer à coups d'épaule. Elle explique alors autour d'elle ce qui s'est passé, mais en plein événement,
elle s'est sentie piégée. _"Dans le métro, j’ai moins de mal à réagir que dans une foule comme ça. D’autant que là, j’attendais sur place depuis plus d’une heure et demie"_,
dit-elle. La jeune femme admet que _"c’est un coup à se disputer"_. _"Il aurait eu la honte mais c’est moi qui serais partie au final, pas lui. Je n’avais pas envie de perdre
ma place"_, reprend-elle. Coralie explique aussi qu'elle a subi un attouchement dans le métro dimanche, le soir de la finale. _"Quelqu'un est passé derrière moi et m’a
saisi la fesse"_, confie-t-elle, précisant qu'elle a réagi, en_ "mettant une tape dans le dos à l'agresseur"_. _"Quelqu’un qui nous touche, c’est
traumatisant"_, veut-elle rappeler. Les témoignages se multiplient sur Twitter. Des faits parfois très graves sont mis au jour, comme le viol d'une jeune femme en quelques
secondes, place de la République à Paris. Une internaute originaire de la région toulousaine, KateyaV, en a fait une compilation de ces paroles sur le réseau social. _"On dit souvent
que c’est quelque chose d’occasionnel, que ce n’est pas très grave, que c’est la fête, la joie_, explique-t-elle. _J’avais envie de montrer la quantité, la gravité et le ressenti des
personnes aux gens qui pouvaient penser ça."_ La jeune femme propose un hastag #MeTooFoot, comme pour #MeToo et #balancetonporc lancés après l'affaire Weinstein. > Je ne
maîtrise plus le flot de mes mentions mais je vois beaucoup > de femmes qui témoignent encore. Je vous propose un #MeTooFoot pour > essayer de rassembler un peu tout ça, si vous le
souhaitez et > essayer de créer une visibilité aux agressions qui ont eux lieu > hier. > — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018 À Paris, deux personnes ont été mises en cause ces
derniers jours. Un mineur a été traduit devant un juge pour une agression sexuelle commise dimanche et un adulte a été interpellé lundi sur les Champs-Elysées pour exhibitionnisme. Des
violences et agressions sexuelles lors des rassemblements pour les Bleus, champions du monde - un reportage de Grégoire Lecalot écouter