Play all audios:
Mieux valait s’en rendre compte avant le grand jour. Après plusieurs problèmes techniques révélés lors de tests, la toute nouvelle fusée de la Nasa, qui doit emporter des astronautes sur la
Lune dans le cadre de la mission Artemis, s’apprête à rentrer au garage pour être légèrement revue, a annoncé l’agence spatiale américaine, lundi 18 avril. Début avril, la Nasa avait entamé
la répétition générale pré-décollage de la mission Artemis 1. Non habitée, il s’agit de la première mission d’un programme grâce auquel les États-Unis entendent marquer leur retour vers la
Lune, où ils comptent envoyer des astronautes d’ici à 2026. Il s’agissait de « faire comme si », de passer en revue toutes les étapes avant le vrai lancement, en s’arrêtant juste avant
l’allumage des moteurs. → ANALYSE. Espace : on va remarcher sur la Lune Pour parcourir les 384 000 kilomètres et des poussières du trajet, la Nasa compte sur sa nouvelle fusée SLS (Space
Launch System), un lanceur dit « super-lourd », car capable d’emporter loin une grande quantité de matériel. Or, les essais de la fusée ont été semés d’embûches. Entre une météo capricieuse,
des problèmes de valves et un embouteillage sur les pas de tir, l’agence spatiale américaine a plusieurs fois interrompu, puis repris la répétition. Prévue pour durer quarante-huit heures,
celle-ci s’est étalée sur plusieurs semaines. RETOUR AU GARAGE POUR RÉPARATIONS Las, lundi 18 avril, les responsables ont décidé d’annuler complètement les essais. La fusée et le véhicule
Orion, qui, à terme,transportera les astronautes, vont repartir pour le hangar d’assemblage. Les équipes veulent remplacer une valve défectueuse et examiner de plus près une fuite
d’hydrogène liquide au niveau d’un des mâts de service – les structures qui apportent le carburant et le comburant à la fusée avant le décollage. _« La fuite a été identifiée lors des
opérations de remplissage des réservoirs et a empêché les équipes de terminer le test »,_ a détaillé la Nasa. → LES FAITS. Embouteillage au décollage, au centre spatial américain Les
réparations devraient prendre plusieurs semaines. Ensuite, il faudra refaire une répétition générale. Résultat, la fenêtre de tir prévue pour juin sera sans aucun doute manquée, et le
décollage pourrait attendre cet été, voire le mois de septembre. La dernière présence humaine sur notre satellite naturel remonte à 1972, avec la mission Apollo 17.