Colère des agriculteurs : un radar installé devant le supermarché leclerc de castres pour "surveiller les prix"

Colère des agriculteurs : un radar installé devant le supermarché leclerc de castres pour "surveiller les prix"

Play all audios:

Loading...

l'essentiel Ce samedi 24 février, en fin de matinée, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Tarn ont mené une nouvelle action coup de poing en installant un radar devant le supermarché


Leclerc de Castres pour "surveiller les prix" et ainsi, "avoir un œil sur les prix pratiqués".  "Leclerc sous les radars, on va tout savoir". Après les panneaux


retournés et les radars bâchés, la colère des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA du Tarn ne faiblit pas. Ce samedi matin, ces derniers ont organisé une nouvelle action coup de poing, en


venant déposer un radar automatique à l’entrée du centre commercial Leclerc (lieu-dit Plombières). Une action "peu banale" mais très symbolique pour ces agriculteurs. "Un


radar, deux objectifs", souligne en effet Cédric Veaute, secrétaire général de la FDSEA du Tarn et éleveur sur le canton de Castres. Il poursuit : "Oui, le premier c’est qu’en


enlevant ce radar du bord de la route, ça fait de l’argent économisé aux contribuables qui peuvent ensuite nous donner directement en achetant des produits français et ainsi, augmenter nos


revenus. En tout cas, c’est qu’on espère. Ensuite, nous avons déposé ce radar devant l’entrée d’un supermarché pour pouvoir avoir un œil sur les prix et les marges qui sont pratiqués à


l’intérieur. Comprendre comment sont construits les prix et comprendre pourquoi ça ne nous revient pas en bas. Nous sommes quatre mois après le début des manifestations et on n’a toujours


rien, aucune retombée, on est dans le flou total. On a besoin de revenus, de trésorerie, chose qu’on n’a pas. Nous sommes toujours dans la merde… Donc, on continue à se mobiliser ! On ne


lâchera rien." "ON NOURRIT LES FRANÇAIS, ALORS ON DOIT AVOIR DES RÉPONSES" Cette nouvelle action intervient dans un contexte très tendu en raison des contraintes que dénoncent


les agriculteurs depuis plusieurs semaines maintenant. "C’est un très beau métier mais malheureusement, ça devient difficile d’en vivre. Et ce n’est pas du cas par cas, tous les


métiers agricoles sont impactés", confie de son côté Jessica Manu, une jeune éleveuse d’ovins installée sur Caucalières et membre des Jeunes agriculteurs (JA) du Tarn. "Nos revenus


sont plus bas que le smic pour plus de 70 heures de travail par semaine, alors vous comprenez bien que ce n’est plus possible ça. Alors aujourd’hui, on n’attend plus de paroles, on veut des


actes et à ce sujet, ça sous-entend de voir les prix de revente de nos produits. On nourrit les Français alors on doit avoir des réponses", ajoute l’éleveuse qui gère, avec sa mère


seulement, plus de 600 bêtes sur son exploitation. "Aujourd’hui encore, on veut montrer qu’on est là, qu’on sait faire beaucoup de choses et surtout, que nous avons les moyens de faire


monter encore un peu la pression", conclut Lionel Aussenac, éleveur à Castres et secrétaire général du syndicat JA.