Le drapeau américain retiré à l’entrée de granby

Le drapeau américain retiré à l’entrée de granby

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Notre photographe passait là par hasard, lundi en début d’après-midi, quand il a vu la nacelle d’un véhicule des Travaux publics se dresser, puis un employé de la Ville retirer le drapeau


des États-Unis. C’en était fait de la présence de ce symbole américain dans les airs, à deux pas du lac Boivin. Rappelons qu’il y a deux semaines, lors de la séance du conseil municipal du


20 janvier, une citoyenne avait demandé le retrait du drapeau lors de la période de questions. À LIRE AUSSI «À l’entrée de la ville de Granby [...] flottent l’unifolié canadien, le


fleurdelisé québécois et le drapeau de Granby. Un quatrième mât porte le drapeau américain. Compte tenu de la conjoncture actuelle, je me questionne sur l’utilité de le voir flotter dans ma


municipalité [...]», avait alors indiqué Pascale Déragon dans sa question envoyée par écrit aux membres du conseil municipal. Mme Déragon avait lancé dans la foulée une pétition demandant le


retrait du drapeau. Celle-ci a été signée jusqu’ici par plus de 1000 personnes. «LA PERCEPTION DES GENS A CHANGÉ» L’article a fait son bout de chemin, suscitant son lot de commentaires.


Deux semaines plus tard, «la perception des gens a changé ces dernières semaines, ç’a forcé la réflexion», constate M. Dionne, vers qui l’attaché politique de la mairesse Bourdon a préféré


nous diriger. Le site du bureau d’accueil touristique, où se trouvait le drapeau, est en effet géré par Commerce tourisme Granby région (CTGR). > «Chercher une autre option, c’était la 


chose à faire. » > —  Félix Dionne, président de CTGR et conseiller municipal > responsable du développement commercial et touristique «Maintenant, quand les gens voient le drapeau


américain, la première chose qui vient dans la tête de la majorité, c’est pas le signe d’accueil et d’hospitalité envers nos visiteurs [qu’il signifiait jusqu’alors]», ajoute M. Dionne. Le


conseiller municipal rappelle que le drapeau américain flottait là depuis plusieurs années: «Il symbolisait un geste d’hospitalité envers les visiteurs des États-Unis, cela ne correspondait


pas à une prise de position politique.» «UNE DISTRACTION» Selon lui, «avec le consensus [autour du symbole d’accueil] qui était de moins en moins clair», le drapeau était devenu «une


distraction». Il y a deux semaines, avant que le consensus ne s’effrite, M. Dionne avait dit ceci: «Si on décidait de l’enlever, on prendrait une décision politique en réaction à ce qui se


passe présentement, alors que notre but est de réaffirmer que les visiteurs américains sont les bienvenus.» Revirement de situation. > «Le symbole de bienvenue, on devait le changer, 


parce que celui-là > était trop fort. [...] Le maintenir était aussi devenu > politique.» > —  Félix Dionne, président de CTGR M. Dionne soutient que CTGR et la Ville n’ont pas agi


dans la précipitation. «On a pris le temps de regarder s’il y avait encore un consensus autour [du symbole], et on a rapidement réalisé qu’il n’y avait pas de consensus.» En guise d’accueil,


le bureau d’information touristique de Granby présentera dès cet été une affiche de bienvenue, reflétant notamment l’hospitalité des Granbyens envers les visiteurs des États-Unis. REMPLACÉ


PAR LE DRAPEAU DE LA MRC C’est désormais le drapeau de la MRC de La Haute-Yamaska qui bat au vent, à la place de la bannière étoilée. Le renforcement du mandat touristique de CTGR à


l'échelle de la MRC, voté mi-décembre au conseil des maires de Haute-Yamaska, a été le prétexte pour hisser ces nouvelles couleurs. À LIRE AUSSI «On a profité de cette entente pour


remplacer le drapeau [américain]. C’est l’occasion de dire: [...] on n’est pas dans la distraction, on est dans la fierté régionale», explique le conseiller municipal. La décision a été


prise par CTGR, avec l’assentiment de la mairesse de Granby, Julie Bourdon, ainsi que des autres membres du conseil municipal, le mercredi 29 janvier. «En mettant le drapeau de la


Haute-Yamaska de l’avant, ce n’est pas un désaveu par rapport à nos visiteurs et à nos voisins, assure M. Dionne. Ils restent les bienvenus [à Granby].»