Arthabaska: coderre invite les libéraux à appuyer duhaime

Arthabaska: coderre invite les libéraux à appuyer duhaime

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«Un chef de parti, quel qu’il soit – si ça avait été un autre, j’aurais fait la même maudite affaire – a le droit de siéger à l’Assemblée nationale», a tonné l’ancien maire de Montréal,


jeudi, lors d’un point de presse à Victoriaville aux côtés d’Éric Duhaime. Selon M. Coderre, les idées du chef conservateur doivent être entendues au sein de l’Assemblée nationale. «Les


intérêts des Québécois passent notamment par l’abolition de la taxe carbone, puis le seul qui a été clair, limpide et transparent, c’est Éric Duhaime», a-t-il affirmé. L’ancien ministre


fédéral a donc demandé au Parti libéral du Québec (PLQ) de ne pas présenter de candidat pour faciliter l’élection d’Éric Duhaime, mais aussi, pour «sauver de l’argent». «Le PLQ aura pas 10 %


s’il présente quelqu’un», a-t-il soutenu. Assis à ses côtés, le chef conservateur était ravi de cet appui, décrivant M. Coderre comme un politicien qui défend avant tout la démocratie. «Ça


envoie le message que les gens de toutes les couleurs, peu importe votre position constitutionnelle, peu importe votre position sur l’axe gauche-droite, vous êtes bienvenus au Parti


conservateur du Québec. Moi, je veux rassembler les gens d’Arthabaska», a-t-il dit. Après la conférence de presse, les deux hommes sont allés serrer des mains dans une résidence pour


personnes âgées non loin du local de campagne conservateur. PROBLÈME AVEC LE FISC Encore récemment, Denis Coderre voulait être candidat à la chefferie du PLQ. Toutefois, ses démêlés avec le


fisc ont poussé les libéraux à rejeter sa candidature en février. À ce moment, le principal intéressé s’est dit «dégoûté» de la décision du parti. Jeudi, l’ex-maire de Montréal a assuré que


son appui aux conservateurs n’était pas motivé par une volonté de se venger des libéraux. Les problèmes de M. Coderre avec le fisc ne sont pas encore réglés. «La Presse» révélait dans les


derniers jours qu’il avait cette fois-ci des taxes impayées aux niveaux provincial et fédéral. En octobre 2024, l’ancien maire avait pourtant affirmé que sa situation serait régularisée en


janvier. Lors du point de presse à Victoriaville, il a répété que «tous les fonds sont sécurisés». «Le reste, ça ressemble plus à du salissage, de l’acharnement et de l’intimidation», a-t-il


dit. Pourrait-il se lancer avec les conservateurs en 2026? «Je vais régler mes affaires avant», a-t-il simplement répondu. Malgré tout, l’ancien ministre fédéral assure avoir encore sa


carte de membre du PLQ. Questionné à savoir si c’était important de payer ses impôts, Éric Duhaime a évité de répondre directement, affirmant que «malheureusement» en politique, les gens


sortaient des vieilles histoires. «Aujourd’hui, la nouvelle, c’est qu’on a quelqu’un qui est ici pour dire que la démocratie a ses droits au Québec», a-t-il ajouté. Denis Coderre a été maire


de Montréal de 2013 à 2017. Avant cela, il a été député libéral fédéral de 1997 à 2013 dans la circonscription de Bourassa à Montréal. UNE COURSE À TROIS Selon l’agrégateur de sondages


Qc125, la partielle dans Arthabaska sera une course à trois entre le Parti conservateur du Québec (PCQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ). C’est l’ancien


journaliste à Radio-Canada Alex Boissonneault qui porte les couleurs du PQ. Cela fait plus de 25 ans que les électeurs d’Arthabaska n’ont pas envoyé un péquiste à l’Assemblée nationale.


Québec solidaire mise sur Pascale Fortin pour cette élection complémentaire. Pour l’instant, la CAQ et les libéraux n’ont toujours pas nommé leur candidat. Arthabaska est caquiste depuis


2012. Lors de l’élection provinciale de 2022, le candidat conservateur Tarek Henoud avait terminé en deuxième place avec 25 % des votes dans Arthabaska. Le gouvernement a jusqu’en septembre


pour déclencher la partielle.