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La jeune fille de 22 ans est notamment poursuivie pour apologie du terrorisme en raison de messages à caractères antisémites postés sur son compte X. Publicité Le parquet a requis mercredi
six mois de prison avec sursis à l'encontre d'Inès Corbière, l'une des filles du couple Alexis Corbière et Raquel Garrido, soupçonnée de propos antisémites qu'elle a
contestés à la barre du tribunal correctionnel de Paris. Le tribunal fera connaître sa décision le 8 juillet. La jeune femme de 22 ans, accompagnée à l'audience par ses parents, est
poursuivie pour _«apologie du terrorisme»_ et _«provocation publique et directe non suivie d'effet de commettre des atteintes volontaires à la vie»_. En cause une vidéo mise en ligne le
20 octobre 2023 par un proche d'Éric Zemmour montrant les images insoutenables d'une famille israélienne, dont deux jeunes enfants littéralement terrorisés, prise en otages par
des militants du Hamas le 7 octobre 2023. La vidéo est accompagnée de captures d'écran de messages attribués à Inès Corbière. _«Qui se chauffe pour aller casser du sioniste là ?»_,
_«Alors j'ai peut-être pas d'âme mais ils me font pas du tout de peine, je les trouve même plutôt chiants, surtout les gosses»_ disent les commentaires accompagnant la vidéo et
issus, selon l'accusation, du compte X de la jeune femme. Inès Corbière a catégoriquement contesté être l'auteure de ces messages. «MA FILLE EST LA VICTIME COLLATÉRALE D’UNE
AFFAIRE QUI LA DÉPASSE» Pour l'avocat de la jeune femme, Me Xavier Sauvignet, les messages ne proviennent pas de son compte. Les messages incriminés ont été postés le 9 octobre à
06H41... mais le réseau social X, sollicité par la défense, a indiqué qu'il n'avait relevé aucune connexion sur le compte d'Inès Corbière avant 10H00 du matin. Ces messages
sont des faux, a dit Me Sauvignet en demandant la relaxe de sa cliente. Pour les parties civiles dont l'Organisation juive européenne (OJE) et l'Observatoire juif de France (OJF),
le fait que Mme Corbière a refusé de donner le code de son téléphone aux enquêteurs durant sa garde à vue laisse penser au contraire qu'elle est effectivement l'auteure des
messages contestés. _«Les commentaires accompagnant la vidéo font passer des actes terroristes pour des faits anodins»_, a estimé la procureure en demandant au tribunal de reconnaître Inès
Corbière coupable des faits qui lui sont reprochés. _«Ma fille est la victime collatérale d'une affaire qui la dépasse»_, a dit à la barre son père, le député ex-Insoumis Alexis
Corbière, dénonçant _«une machination»_ le visant lui et sa compagne Raquel Garrido, elle-même ex-députée LFI.