L'europe doit faire «évoluer sa vision du risque», selon la fédération bancaire de l’union européenne

L'europe doit faire «évoluer sa vision du risque», selon la fédération bancaire de l’union européenne

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Publicité L'Europe est-elle trop frileuse ? _«Nous devons faire évoluer notre vision du risque»_ pour assurer une _«__croissance_ _ significative»_ et la compétitivité des banques en


Europe, estime le président de la Fédération bancaire de l'Union européenne (FBE), Slawomir Krupa, dans un entretien aux Échos et trois autres quotidiens européens jeudi. _«Pour dire


les choses franchement: l'état de risque zéro, c'est la mort._ _«Vous ne pouvez pas avoir de croissance, une croissance significative à long terme, si vous ne prenez pas de


risques»_, a affirmé M. Krupa, également directeur général de Société Générale, interrogé sur la différence croissante entre les États-Unis et l'Union européenne en matière de


réglementation financière. _«Nous nous sommes trop concentrés sur la résilience au détriment de la croissance»_, a-t-il fustigé, déplorant _«trop de discussions sur la compétitivité et pas


assez d'action»_. LE VIRAGE DE DONALD TRUMP Le patron de Société Générale note entre autres des _«signaux croissants»_ que les règles dites de _«Bâle III»_, vaste éventail de réformes


internationales du secteur bancaire engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques, ne seraient pas pleinement mises en œuvre aux États-Unis. Une


divergence de cadre réglementaire, qui selon lui équivaut de s'_«imposer de rouler avec un frein à main»_. L'arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump et son programme très


protectionniste font en effet planer un doute sur l'application aux États-Unis de la réglementation bancaire issue des travaux du comité de Bâle. Slawomir Krupa a également abordé la


question des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) à la lueur du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui n'a pas caché son hostilité sur la question. _«Je


ne pense pas que les banques américaines abandonnent l'ESG»_, a assuré M. Krupa. _«Elles ajustent leur discours, mais je ne vois aucune d'entre elles se lancer dans de nouveaux


projets dans le financement du charbon.»_ Il ajoute que la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), l'alliance bancaire pour le climat, _«devrait continuer à travailler davantage comme un


groupe de réflexion (...) que comme un organisme émettant des normes»_. Slawomir Krupa a succédé en mars à Christian Sewing, président du directoire de Deustche Bank, à la présidence de la


Fédération bancaire de l'Union européenne. Il est également président de la Fédération bancaire française (FBF) depuis septembre.