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Après une énorme frayeur, le numéro 1 français a validé son ticket pour le 3e tour, alors que son aîné, logiquement dominé par Jannik Sinner, a dit adieu au tennis de haut niveau à 38 ans.
Publicité ARTHUR FILS AU BOUT DE LUI-MÊME Après avoir balancé son T-shirt dans les tribunes, Arthur Fils en transe a savouré la Marseillaise entonnée par le public du court Suzanne-Lenglen.
_« Ici c’est Paris ! »_, a lâché ce supporteur du PSG qui compte bien ne pas jouer son 3e tour samedi soir au même moment que la finale de la Ligue des champions… Face au coriace espagnol
Jaume Munar, le 14e mondial s’est offert jeudi la première grosse émotion de sa jeune carrière sur un Suzanne-Lenglen bouillant, au terme d’un combat de 4 h 25 (7-6 (7/3), 7-6 (7/4), 2-6,
0-6, 6-4). Diminué physiquement, tout proche de l’abandon, _« j’ai mal, j’ai mal »_, a-t-il lancé à son clan à 5-5 dans le dernier acte, le charismatique espoir a su s’appuyer sur un public
déchaîné, pour trouver les ressources mentales et physiques et enchaîner un deuxième succès sur la terre battue parisienne. _« J’étais au bout du bout du rouleau. Il n’y avait plus rien qui
marchait, tout le corps n’en pouvait plus. Je suis à Roland-Garros, je ne suis pas au fin fond de l’Asie. Il y a tout un public derrière moi, ils sont 10.000, j’entends mon nom après tous
les points. Donc il était hors de question d’abandonner ». _Touché à une cuisse au milieu du 3e set, puis au dos, Arthur Fils a progressivement perdu le fil, malgré ses deux sets d’avance.
Les anti-inflammatoires semblant avoir fait leur effet, il a su serrer les dents pour conclure dès sa première balle de match après avoir effacé cinq balles de break à 4-4 dans l’ultime
manche. Il a désormais 48 heures pour se remettre d’aplomb avant d’affronter le Russe Andrey Rublev, en regain de forme : _« J’ai des problèmes au dos, ce n’est vraiment pas facile, je vais
devoir en parler avec mon équipe et on va voir »_. GASQUET, CLAP DE FIN Logiquement dominé en trois manches par Jannik Sinner (6-3, 6-0, 6-4), peu sentimental, bouclant l’affaire en moins de
deux heures, Richard Gasquet a offert pour sa der des ders quelques jolies fulgurances au public parisien face à l’impitoyable Italien. C’est sur un coup droit trop long après deux derniers
revers cristallins, sa marque de fabrique, que le vétéran de presque 39 ans a dit adieu au haut niveau à 16 h 17, ce jeudi. La boucle est bouclée pour son 22e et ultime Roland-Garros. En
raison d’un mollet douloureux, le Biterrois avait préparé son dernier tournoi sans véritable repère. Il s’arrête donc là, à 1018 rencontres (610 victoires - 410 défaites) sur le circuit
professionnel et une défaite contre le numéro 1 mondial sur le central de Roland-Garros. Il y a pire comme épilogue. _« J’ai beaucoup pensé à ce jour, même si j’aurais aimé qu’il n’arrive
jamais. Ça arrive sur ce plus beau court du monde (…) Le tennis français est magnifique, vous ne m’avez jamais lâché, j’aurais des souvenirs à vie grâce à ce public. Vous m’avez fait vivre
des émotions extraordinaires. Mais la passion du tennis restera jusqu’à la fin de ma vie. »_ Top 10 pendant plus de 150 semaines, 7e mondial en 2007, trois fois demi-finaliste en Grand
Chelem (Wimbledon 2007 et 2015, US Open 2013), 3e Français le plus titré de l’histoire avec 16 titres, le natif de Sérignan a marqué l’histoire du tennis français de ces quinze dernières
années. Il a reçu une standing ovation méritée de la part du court Philippe Chatrier lors d’un hommage très sobre. UN DUEL 100% BLEUE AU TROISIÈME TOUR Blessée l’an passé, Loïs Boisson, 361e
mondiale, avait dû renoncer à son invitation. Elle en fait parfaitement honneur cette année pour un joli sourire à un tennis féminin tricolore en crise. Après avoir dominé en trois sets la
Belge Elise Mertens (6-4, 4-6, 6-3), tête de série 24 au premier tour, la Dijonnaise de 22 ans s’est offert le scalp jeudi de l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (6-1, 6-2). Elle a été rejointe
au 3e tour par la Lyonnaise Elsa Jacquemot (138e), également bénéficiaire d’une invitation, a dominé l’Américaine Alycia Parks (52e) 6-2, 6-7 (4/7), 6-1. Il y aura donc une Française en
huitièmes de finale, ce qui égale la performance de Varvara Gracheva en 2024. . Léolia Jeanjean ne s’invite pas à la fête. La future numéro un française s’est inclinée en fin de soirée
contre Daria Kasatkina (6-4, 6-2). PAS D’EXPLOIT POUR MONFILS, MOUTET ET HERBERT Malgré une magnifique résistance et dans une ambiance de feu, le vétéran Gael Monfils a cédé face à la tête
de série 5 Jack Draper (6-3, 4-6, 6-3, 7-5). Face à l’ancien numéro 1 mondial Novak Djokovic, Corentin Moutet a obtenu une balle de set dans la troisième manche, avant de finalement
s’écrouler dans le tie-break et de s’incliner logiquement face au vétéran serbe de 38 ans.(6-3, 6-2, 7-6 (7/1). Pierre-Hugues Herbert a, de son côté, logiquement cédé face à la pépite
brésilienne Joao Fonseca (7-6 (7/4), 7-6 (7/4), 6-4). Cruel épilogue pour Ugo Humbert. Le numéro 2 tricolore a abandonné, touché à la jambe droite après une glissade, face au Britannique
Jacob Fearnley. Le gaucher messin avait perdu le premier set 6-3 mais venait de breaker son adversaire pour mener 4-3 avant de se blesser…. Le grand Bondinois (1,91 m) Quentin Halys défie au
3e tour la tête de série numéro 10 Holger Rune, ce vendredi. Pas un cadeau. Mais pas une mission impossible, non plus, car au même stade de la compétition à Wimbledon, le Francilien avait
mené deux sets zéro contre le Danois l’an dernier avant de coincer.