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CRITIQUE - Un spectacle sur les débuts du dramaturge adapté de ses souvenirs se révèle d’une cocasserie salutaire. Sur le plateau, pas grand-chose. Un bureau et deux chaises. Entrent les
acteurs, Emmanuel Gaury (qui assure également la mise en scène et joue en alternance avec Gaspard Cuillé) et Benjamin Romieux de la compagnie du Colimaçon. Ils joueront, face à face, un seul
rôle, celui du narrateur : Jean Anouilh. Jean Anouilh, comme tous les grands écrivains, est un personnage double. L’artiste est un adulte qui est resté un enfant. Les premiers échanges
donnent immédiatement le ton léger du spectacle adapté des souvenirs du dramaturge au titre énigmatique et loufoque : _La vicomtesse d’Eristal n’a pas reçu son balai mécanique_, publié en
1987, l’année de sa mort. C’est au service des réclamations des Grands Magasins du Louvre que la carrière professionnelle d’Anouilh débuta. Sa tâche consistait à s’informer de ce qu’ont pu
devenir les objets destinés aux clients. En qui concerne le balai de l’aristocrate, il lui envoya une lettre bien tournée. Mais il démissionna sans tarder de ce poste. Déception…