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TRIBUNE - Le nombre d’enfants par femme continue inexorablement de diminuer alors même que les sondages montrent qu’elles en désirent plus. Afin de combler cet écart, il est urgent de mettre
en place des politiques publiques dignes de ce nom, analyse l’essayiste. _Raymond Debord est docteur en sciences humaines et humanités et vient de publier aux Éditions Critiques « Vers un
monde sans enfants ? Faire face à l’hiver démographique »._ ------------------------- Le bilan démographique annuel produit par l’Insee est, une fois de plus, marqué par une baisse de
l’indicateur conjoncturel de fécondité : 1,79 enfant par femme en 2022, 1,68 en 2023 et 1,62 en 2024. Avec 663.000 naissances, la France enregistre le nombre le plus bas depuis la Seconde
Guerre mondiale. En 2023, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, avait attiré l’attention pour être de 47.000 seulement. En 2024, il n’est plus que de 17.000. Le
passage dans le rouge est imminent. Si la population continue à croître très légèrement, c’est à 90 % dû à un solde migratoire excédentaire. Une situation problématique au regard de
l’incapacité du pays à intégrer comme il se devrait les nouveaux venus, c’est-à-dire à fabriquer des Français. La situation est particulièrement alarmante, alors…