Play all audios:
DÉTENTION D'ARMES BLANCHES PAR DES MINEURS : «UN PHÉNOMÈNE» QUI TOUCHE TOUT LE PAYS, SELON LA VICE-PRÉSIDENTE DE L'ASSEMBLÉE Depuis 2016, 20% des mis en cause porteurs d’une arme
sont mineurs, ce qui représente 3000 jeunes par an interpellés avec une arme blanche, a détaillé Naïma Moutchou. Un rapport sur les violences par armes blanches chez les mineurs a été publié
hier. Publicité La détention d'armes blanches par des mineurs est devenue _«un phénomène»_ en France qui concerne _«n'importe quel territoire»_ et des profils variés, a déploré
jeudi la vice-présidente de l'Assemblée, Naïma Moutchou, qui a remis un rapport sur le sujet à François Bayrou. _«Il y a bien une tendance de la jeunesse à la violence armée»_, a relevé
la députée Horizons sur BFMTV. Selon elle, _«plus de 6500 armes»_ ont été saisies dans l'agglomération parisienne l'année dernière, mais _«n'importe quel territoire
aujourd'hui est concerné»_. Depuis 2016, _«20% des mis en cause porteurs d'une arme sont des mineurs. Cela représente 3000 jeunes par an qu'on interpelle avec une arme
blanche»_, a-t-elle encore détaillé. «SE PRIVER D’AUCUN MOYEN» Surtout, il n'y a _«pas un profil»_ particulier. L'élue Horizons évoque notamment des mineurs qui en portent pour
_«se défendre»_, lorsqu'ils sont harcelés par exemple, mais aussi ceux qui sont _«dans une logique de rixes, de bandes»_ ou ceux qui ont _«des terrains psychologiques fragiles»_. Naïma
Moutchou, missionnée par le premier ministre après la mort fin avril d'une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, a rendu son rapport mercredi à
François Bayrou. Elle recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l'entrée et dans l'enceinte des établissements scolaires. _«C'est un des dispositifs que
nous préconisons. Je crois à l'intérêt de la vidéosurveillance, c'est un outil supplémentaire. Les établissements pourraient et devraient s'en doter, mais ça ne nous protège
pas de tout»_, explique-t-elle. _«Il ne faut se priver d'aucun moyen. La situation est trop grave. Si ça peut aider à détecter et intervenir rapidement, alors il faut y aller»_,
affirme-t-elle. «L’IMPACT DES RÉSEAUX SOCIAUX EST FRANCHEMENT INQUIÉTANT» Elle défend aussi l'organisation de réunions et de campagnes de prévention avec parents et élèves. Naïma
Moutchou est également favorable à la pause numérique dans les établissements scolaires: _«Pas de téléphone portable à l'école et au collège. L'impact des réseaux sociaux et des
messageries cryptées est franchement inquiétant. C'est un amplificateur»_. En dehors de la sphère éducative, le rapport remis par Naïma Moutchou cible aussi les commerces physiques et
en ligne, et préconise d'interdire la vente de certains couteaux _«extrêmement dangereux»_. _«On peut imaginer de demander l'identité au moment de l'achat pour prouver la
majorité. On peut imaginer de la demander à la remise du colis.»_