Derrière les jo de 2024, un condensé de problèmes bien français

Derrière les jo de 2024, un condensé de problèmes bien français

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Dans deux ans, jour pour jour, s’ouvriront les JO de Paris. Derrière l’organisation de ces Jeux annoncés comme les plus responsables et les plus spectaculaires de l’histoire, se cache un


condensé de problèmes bien français. Celui de la gouvernance, à l’image de cette réunion de chantier autour du chef de l’Etat, lundi, en présence d’une dizaine de ministres mais sans la


maire de Paris et la présidente de la région Ile-de-France. Faut-il y voir le signe d’une reprise en main ? Cette bizarrerie est en tout cas à l’image des relations, compliquées entre le


président d’un Etat jacobin et les collectivités locales. Avec des hauts et des bas. Le 17 mars, jour de son entrée en campagne, Emmanuel Macron n’a-t-il pas reconnu le droit à une « 


certaine liberté locale » tout en leur annonçant un sérieux tour de vis ? A l’heure où le mot sobriété est mis à toutes les sauces, quid également de la frugalité budgétaire promise ?


Officiellement, tout est sous contrôle. Mais comment prétendre que l’on sera dans les clous et plus exemplaire que les JO de Tokyo, Rio ou Londres – qui avaient tous clôturé dans le rouge –


alors que l’inflation flambe, que la récession menace, et que plus personne ou presque, dans un pays anesthésié par le quoi qu’il en coûte, ne se soucie de la dérive des dépenses publiques ?


Dernier sujet d’inquiétude, enfin, et pas des moindres : le manque de bras. C’est un comble dans une France qui a fait du plein-emploi sa priorité, mais des dizaines de milliers de postes


sont à pourvoir dans le bâtiment, la restauration, l’hôtellerie, les transports ou la sécurité. Des secteurs clés pour mener à bien le chantier des JO. Conditions de travail, salaires pas


assez élevés, formation… Les raisons invoquées sont multiples. Et la situation préoccupante. Au point de se demander si on peut rattraper tout ce retard en seulement deux ans.