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Read in English L'école de Conservation de la Faune de l'African Leadership University a publié le premier Indice d'Investissement dans l'Économie de la Faune Sauvage
(WEII), un rapport complet décrivant comment les pays africains pourraient utiliser leur faune indigène comme atout économique grâce à des stratégies de conservation efficaces. L'indice
sert de cadre à l'évaluation du potentiel de chaque pays africain et de son attractivité, en termes de patrimoine faunistique et de pratiques de gestion, de facilité à gérer des
affaires, de capacité du secteur public et de sécurité des investissements. Pour assurer l'avenir économique et écologique de l'Afrique face à la perte croissante de biodiversité
due au changement climatique, il est essentiel de sensibiliser aux économies de la faune et de la flore et de promouvoir l'investissement dans la régénération de la biodiversité et la
conservation de cette faune et de cette flore. "En considérant la faune sauvage comme un atout pour le développement économique durable qui mérite des investissements et une
conservation, les gouvernements africains peuvent exploiter de vastes opportunités en matière d'emploi et d'éco-entreprises, ainsi que des partenariats internationaux et une
croissance plus large", déclare Veda Sunassee, PDG de l'African Leadership University qui a produit le rapport. Bien que la nécessité d'investir dans ce secteur ait été
identifiée depuis longtemps, Veda Sunassee explique que jusqu'à présent, on manquait de données montrant où se situent les opportunités pour des entreprises d’économie de la faune et de
la flore sauvages durables en Afrique, et à quels défis les pays sont confrontés pour attirer des fonds de partenariats afin de les financer. L'étude WEII identifie cinq opportunités
clés d'investissement dans l'économie de la faune sauvage : l'écotourisme, le marché du carbone, la chasse (y compris certains aspects de la pêche), l'élevage
d'animaux sauvages et les produits forestiers. Ensemble, ils représentent une part de marché de plus de 250 milliards de dollars par an en Afrique. En Afrique du Sud, par exemple,
l'économie des espèces sauvages a doublé sa contribution au PIB entre 2008 et 2014 pour atteindre 276,5 millions USD, soit une croissance plus rapide que celle de l'économie
générale. Le rapport couvre les 54 pays africains et comprend 280 indicateurs, allant de la richesse des espèces et des habitats écologiques à l'inclusion sociale et aux
infrastructures. La performance globale de chaque pays sur l'indice, ainsi que les indicateurs individuels, sont notés sur 100, ce qui permet de comparer les forces et les faiblesses
des pays. En outre, le rapport propose des recommandations sur la manière dont les pays peuvent améliorer leur score et exploiter l'économie de la faune et de la flore sauvages, que ce
soit en renforçant les pratiques de gestion forestière pour protéger les ressources en faune et en flore sauvages ou en améliorant les droits de propriété pour mieux attirer les financements
pour les initiatives de conservation. Sue Snyman, directrice de recherche à l’École de Conservation de la Faune et coauteur du rapport, a déclaré : "L'Indice d'Investissement
dans l’Économie de la Faune Sauvage est un outil inédit qui montre aux pays du continent comment ils peuvent conserver leur faune sauvage de manière à générer de nouvelles opportunités
d'emploi et à autonomiser les communautés locales et autochtones, tout en promouvant la conservation."