Présidentielle américaine : si kamala harris et donald trump terminent ex æquo, que va-t-il se passer? | tf1 info

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C'est un cas rarissime, mais pas impossible : et si le scrutin du 5 novembre ne parvenait pas à départager Donald Trump et Kamala Harris ? Avec des sondages toujours très serrés à


l'approche du vote, la question est posée très sérieusement par plusieurs médias américains. Que se passerait-il si un tel scenario, sans précédent à l'ère moderne, venait à se


réaliser ? Éléments de réponse. Suivez la couverture complète Élection présidentielle américaine Cela ne s'est produit qu'une fois dans l'histoire de la démocratie américaine,


en 1800, à une époque où le processus électoral de la jeune démocratie américaine était très différent. Depuis plus de deux siècles, l'égalité entre deux candidats à l'issue


d'une élection présidentielle ne s'est jamais produite à nouveau. Pourtant, plusieurs journaux américains examinent très sérieusement cette hypothèse cette année, tant les sondages


sont serrés (nouvelle fenêtre) entre Kamala Harris et Donald Trump.  Plusieurs cas de figure (nouvelle fenêtre) aboutiraient à une égalité parfaite, où chacun des deux candidats obtiendrait


269 des 538 grands électeurs, recensés par le site spécialisé "270 to win". CNN évoque celui (nouvelle fenêtre) qui offre le plus de vraisemblance. Si Kamala Harris gagne dans les


États du Wisconsin, du Michigan, de l'Arizona et du Nevada, ainsi qu'un grand électeur seulement dans le Nebraska, et que dans le même temps, elle perd en Pennsylvanie et en


Géorgie, l'égalité serait parfaite (les autres États étant considérés ici comme acquis pour l'un ou l'autre des candidats, sauf surprise majeure). Les cinq premiers États-clés


cités ayant été remportés par Joe Biden en 2020, ce scénario n'a rien d'impossible. QUE SE PASSE-T-IL EN CAS D'ÉGALITÉ ? Si aucun candidat n'est parvenu à obtenir la


majorité des 538 voix des grands électeurs, une procédure pour désigner un vainqueur est prévue par le 12e amendement de la Constitution. C'est alors la Chambre des représentants qui


prendrait la main, le 6 janvier 2025. Après le vote du collège électoral prévu à cette date, conclu par l'impossibilité à se départager, chacune des 50 délégations des États américains


disposerait d'une voix, indépendamment de son poids géographique ou démographique. Le Wyoming et ses moins de 600.000 habitants pèserait alors autant sur l'issue du scrutin que la


Californie, qui en compte plus de 18 millions.  Le candidat qui atteindrait au moins 26 voix serait élu président des États-Unis. Un scénario a priori favorable à Donald Trump : les


Républicains disposent d'une majorité à la Chambre basse, de 26 sièges contre 22, qui pourrait même être accentuée après le scrutin du 5 novembre. Et Donald Trump, en l'état actuel


de la moyenne des sondages (nouvelle fenêtre), est en tête dans plus d'États que Kamala Harris, indépendamment du nombre total de voix que cela suppose. La candidate démocrate devrait


l'emporter dans un nombre moindre d'États, même si ceux-ci comprennent les plus grandes métropoles américaines, comme la Californie ou New York.  AVANTAGE TRUMP ? Les


parlementaires, dont la procédure prévue ne précise pas comment ils décideront d'une voix unique dans chaque délégation d'État, sont libres de voter en fonction de leur conviction


ou de s'aligner sur le vote exprimé par les électeurs. Kamala Harris pourrait ainsi emporter le scrutin de novembre en Arizona, mais les représentants de cet État dans la prochaine


chambre seront vraisemblablement républicains : seront-ils fidèles à leur parti, ou au choix des électeurs de leur État ?  Dans l'un ou l'autre cas, l'avantage mathématique


reste à Donald Trump (en l'état actuel des sondages), avec plus d'États remportés, et plus de parlementaires de son camp. Parallèlement au vote de la Chambre basse, ce sont les


sénateurs qui désigneront le vice-président. Actuellement contrôlé par les Démocrates, le Sénat pourrait basculer lui aussi dans le camp républicain, lors du renouvellement d'un tiers


des sièges le 5 novembre prochain. * Lire aussi "Trump a pris en otage le parti" : ces électeurs républicains qui refusent de voter pour l'ancien président Les représentants


américains devraient impérativement avoir désigné un président avant le jour prévu pour son intronisation, le 20 janvier prochain. Dans le cas contraire, si l'égalité parfaite devait se


prolonger, c'est le vice-président choisi par le Sénat qui accèderait provisoirement à la Maison Blanche. En 1800, dans une configuration très différente, il avait fallu 36 tours de


scrutin à la Chambre des représentants pour finalement désigner Thomas Jefferson à la présidence des États-Unis.  ------------------------- Frédéric SENNEVILLE