Harvard: la justice bloque la décision de donald trump d'interdire l'accueil d'étudiants étrangers

Harvard: la justice bloque la décision de donald trump d'interdire l'accueil d'étudiants étrangers

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La prestigieuse université avait attaqué en justice l'administration Trump quelques heures plus tôt ce vendredi. Une juge fédérale a bloqué ce vendredi 23 mai la décision de


l'administration Trump d'interdire l'université d'Harvard d'accueillir des étudiants internationaux, indique l'agence de presse américaine AP. Une audience


préliminaire est prévue le 29 mai. L'école avait attaqué la décision en justice quelques heures plus tôt devant la cour de district du Massachussets. "D'un seul coup de


crayon, le gouvernement efface un quart des étudiants d'Harvard", peut-on lire dans la plainte. Cette décision est "le dernier acte de représailles" de


l'administration Trump "qui cherche à prendre le contrôle de la direction d'Harvard, de ses programmes et de l''idéologie' de l'université et des


étudiants", poursuit la requête de 72 pages, qui appelle à sa révocation "immédiate". ACCUSATION D'ANTISÉMITISME Le président républicain accuse les universités privées


les plus prestigieuses, notamment Harvard et Columbia, d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme et de n'avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les


manifestations contre la guerre d'Israël à Gaza, lancée après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. Harvard a affirmé ces dernières semaines avoir


pris des mesures pour s'assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, et refuse de renoncer à sa liberté académique.


L'administration Trump reproche aussi à Harvard de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus. Le Parti communiste chinois exerce un contrôle serré sur de nombreux


aspects de la société chinoise, dont l'éducation supérieure, et de nombreux étudiants chinois vont se former à l'étranger. Près de 1.300 étudiants chinois sont actuellement


inscrits à Harvard, selon les chiffres officiels et environ 280.000 étudient dans d'autres universités aux Etats-Unis. > "La Chine s'est toujours opposée à la politisation 


de la > coopération éducative", a réagi vendredi le ministère chinois > des Affaires étrangères, estimant que cette démarche "ne fera que > nuire à l'image et à la 


réputation internationale des > Etats-Unis". SUBVENTIONS COUPÉES Dans son bras de fer, le gouvernement américain avait coupé 2,7 milliards de dollars de subventions à Harvard.


L'université, l'une des plus riches au monde, a dénoncé ces coupes devant les tribunaux disant ne pas vouloir sacrifier sa liberté académique pour tenter de récupérer ces fonds.


Selon la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, la décision du gouvernement de retirer à Harvard son droit de recevoir des étudiants étrangers pourrait aussi priver


l'institution d'importants deniers. La ministre a assorti jeudi sa décision choc d'un ultimatum: si Harvard veut retrouver ce "privilège", elle doit fournir dans les


72 heures toute une série d'informations dont elle disposerait sur d'hypothétiques activités "illégales" de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années.


"Nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées", a répliqué vendredi dans un communiqué le président de Harvard, Alan Garber, précisant que cette décision "mettait en


péril le futur de milliers d'étudiants" de l'université et servait "d'avertissement" à ceux qui avaient choisi les Etats-Unis pour étudier et "réaliser


leurs rêves". François Blanchard