Grève dans la grande distribution : marinette, caissière depuis 42 ans, raconte la misère sociale - ici

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Alors que la CGT appelle les salariés de la grande distribution à la grève en ce weekend de Pâques (19-20 avril) pour dénoncer "la casse sociale", une caissière d'une


supérette de Poitiers raconte ses 42 ans de métier, entre un salaire de misère et des clients de plus en plus agressifs. Dans la Vienne, les Deux-Sèvres et partout en France, la chasse aux


œufs en chocolat s'annonce difficile en ce weekend de Pâques. La CGT a lancé un appel à la mobilisation et la grève dans le secteur de la grande distribution pour dénoncer une


_"véritable hémorragie sociale"_, plus de 30.000 emplois ayant disparu depuis 2014 selon la Confédération générale du travail.  > "Ça m'effraie parce qu'on ne 


peut pas trouver quelques sous pour la > misère sociale mais on vient de trouver quasiment un milliard > presqu'en deux jours pour reconstruire une église, certes > Notre-Dame,


 mais après on n'arrête pas de nous dire qu'on ne peut > pas augmenter les salaires car il n'y a pas d'argent..." Cela fait presque un demi-siècle que Marinette


est caissière. Passée par toutes les grandes enseignes au gré des fermetures et des plans sociaux à répétition, cette salariée encartée à la CGT décrit _"la misère sociale_" et


_"des conditions de travail très difficiles"_.  UN SMIC ET 250 EUROS DE PRIME D'ANCIENNETÉ POUR 42 ANS DE MÉTIER _"Cette prime améliore un peu mon quotidien mais


autrement c'est la misère sociale et ça devient terrible"_, raconte Marinette. Aujourd'hui, cette dame de 62 ans travaille dans une supérette de Poitiers appartenant à un


grand groupe. Sur sa fiche de poste, il y a écrit "hôtesse de caisse" mais dans la réalité, son magasin étant en sous-effectif chronique et _"volontairement organisé_",


elle fait bien d'autres choses.  > "Je gère aussi le rayon fleurs et l'après-midi je fais cuire le > pain avant de le mettre dans les emballages et de le ranger en > 


rayon, mais tout ça ce n'est pas sur mon salaire, il faut être > partout pour le même prix." Pour couronner le tout, Marinette se retrouve parfois à devoir appeler la police


face à des clients "_ingérables_". _"Ils sont de plus en plus exigeants et agressifs"_, raconte la salariée qui, à bientôt 62 ans, partira à la retraite dans quatre mois.


_"Je n'en peux plus"._