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Jugé ce mardi 24 janvier pour "harcèlement sexuel" le directeur de l’Académie musicale Biarritz Côte basque, plaide non coupable devant le tribunal judiciaire de Bayonne. Cinq
femmes accusent pourtant le retraité de 80 ans. Il marche difficilement avec sa canne, et sous le poids des ans, afin de se présenter péniblement à la barre du tribunal correctionnel de
Bayonne, ce mardi 24 janvier. Jean-Claude, 80 ans, doit s'expliquer pour _"harcèlement sexuel par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction"_. Mais
aussi pour _"propos ou comportements à connotation sexuelle imposés de façon répétée"._ Des faits qui auraient été commis entre février 2018 et fin juillet de la même année. CE
SONT CINQ FEMMES, PARTIES CIVILES DANS CETTE AFFAIRE, qui dénoncent le comportement de leur patron, lors d'un stage estival de musique à Bayonne, organisé par l’Académie musicale
Biarritz Côte basque, dont le prévenu était alors le directeur. "LONGS BISOUS BAVEUX" En 2018, l'académie organisait pour la treizième fois de son histoire, un stage de
musique au mois de juillet. Pour cela, 7 personnes avaient été recrutées dont cinq musiciennes âgées de 18 à 47 ans. Elles devaient donner des cours à 16 stagiaires. ET C'EST DÈS LEUR
RECRUTEMENT QUE LES FEMMES VONT COMMENCER À S'INTERROGER sur les méthodes de leur patron. Des questions sur leurs couples, leurs tenues vestimentaires, leurs orientations sexuelles,
vont les troubler. Des photos sont également demandées aux enseignantes, par le directeur qui organise les stages dans les locaux du conservatoire de Bayonne. Les entretiens se déroulent
dans un hôtel de Bordeaux où réside Jean-Claude. Puis une fois à Bayonne, les plaignantes sont sidérées. _"Elles parlent"_, explique la présidente du tribunal Emmanuelle Adoul,
_"d'invitations à dormir dans la chambre du chef, des bisous dans les oreilles, des comportements très tactiles et de longs bisous baveux"._ 18 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
REQUIS Si la santé physique du prévenu n’est pas des plus reluisantes, il parle de son double cancer du rectum, sa verve en revanche reste intacte. _« Je conteste l’intégralité des faits,
tout cela n’est que mensonges et énormités »_ explique-t-il d’une voix forte. Jean-Claude dénonce " une collusion " des victimes présumées afin de lui nuire. _« J’aurais une sacrée
santé si je devais faire dormir toutes ces femmes dans ma chambre »_ s’emporte le prévenu que la présidente doit recadrer à plusieurs reprises. Si son avocate Béatrice Blazy-Andrieu A
PLAIDÉ LA RELAXE, l’accusation a demandé une condamnation. Le procureur de la République Jean-Claude Belot a requis 18 mois de prison _« avec sursis en raison de l’âge et de la situation
médicale du prévenu »_. La décision sera rendue le 7 février prochain. Précisons que l’association est dissoute depuis avril 2022 À LIRE AUSSI