Mobilisation des agriculteurs : thomas, loïc et charlotte détaillent leurs salaires sur france bleu roussillon - ici

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Ce vendredi, les agriculteurs sont nombreux à témoigner de leurs difficultés financières sur France Bleu Roussillon. Dans les Pyrénées-Orientales, certains gagnent moins que le Smic et


doivent continuer à vivre chez leurs parents. De nombreux agriculteurs des Pyrénées-Orientales ont DU MAL À JOINDRE LES DEUX BOUTS à la fin du mois. Certains touchent à peine le RSA,


d'autres sont obligés de vivre chez des proches. En cette journée de forte mobilisation, ils témoignent ce vendredi sur France Bleu Roussillon. UN SMIC, QUAND C'EST POSSIBLE


_"Pour l'instant JE N'AI PAS DE SALAIRE ET JE LOGE ENCORE CHEZ MES PARENTS, parce que je n'ai largement pas de quoi subvenir à mes besoins"._ témoigne Sébastien,


arboriculteur à Bouleternère. Il travaille seul : "_Je me suis installé officiellement en 2020, mais j'ai commencé à travailler dans les champs en 2017."_ Mêmes difficultés


pour Loïc, éleveur de cochons à Fourques et père de trois enfants. _"J'essaye de me sortir un Smic, mais ce n'est pas le cas tous les mois, ON TRAVAILLE SIX JOURS SUR SEPT


AVEC DE GROS HORAIRES. C'est compliqué de partir en vacances, partir en week-end. Les enfants s'adaptent, mais c'est compliqué pour la vie de famille."_ Des agriculteurs


qui doivent faire face à la sécheresse, mais aussi aux autres ALÉAS CLIMATIQUES. _"J'ai pris du gel en 2021 et en 2022, donc j'ai perdu une bonne partie du peu que je pouvais


produire. Puis là, il y a la sécheresse qui s'installe, il y a encore des pertes sur la production, il faut faire avec",_ ajoute Sébastien de Bouleternère. Son collègue Alex,


arboriculteur à Eus, en Conflent, explique lui qu'il est en pleine reconversion à cause de ces aléas climatiques : _"On est OBLIGÉ DE SE RECONVERTIR, et on est obligé


d'investir. Tout ça pour gagner encore moins"._ DES JEUNES AGRICULTEURS AU RSA Thomas est âgé d'une trentaine d'années, il s'est installé il y a moins d'un an à


Toulouges en arboriculture et maraîchage bio. Pendant ses études, il savait déjà que le métier serait difficile : _"On ne nous met pas des paillettes plein les yeux, on nous dit très


bien que ça va être difficile", explique-t-il._ Thomas a passé un brevet professionnel responsable d'entreprise agricole (BPREA). _"Je suis au RSA et hébergé encore chez


quelqu'un de ma famille. LE PEU D'ARGENT QUE JE TOUCHE, JE LE RÉINVESTIS derrière parce que je suis en pleine installation"._ Même situation, pour Charlotte, éleveuse de


poules depuis peu à Finestret. ELLE GAGNE MOINS DE 500 EUROS PAR MOIS. _"La rémunération, c'est le point essentiel. J'ai fait des endettements pour monter ma structure.


Aujourd'hui, je suis au RSA. Je passe 50 heures par semaine sur ma ferme en hiver, 70 en été."_ À LIRE AUSSI À LIRE AUSSI