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PRÉSIDENTIELLE EN ROUMANIE : LES RENSEIGNEMENTS ROUMAINS DÉMENTENT LA VENUE DU PATRON DE LA DGSE FRANÇAISE AVANT LE SCRUTIN À plusieurs reprises, le fondateur de l’application de messagerie
Telegram Pavel Durov, inculpé et sous contrôle judiciaire en France pour complicité d’activités criminelles, a affirmé que le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure
française _«_se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection». Publicité Le service de renseignement extérieur roumain (SIE) a démenti jeudi la venue dans le pays du chef de son
équivalent français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), avant le second tour de la présidentielle, comme l'affirme le fondateur de Telegram Pavel Durov. _«Pour
garantir une information correcte des citoyens suite à la circulation continue dans l'espace public d'informations selon lesquelles le chef du service de renseignement extérieur
français, Nicolas Lerner, aurait effectué une visite en Roumanie quelques jours avant le déroulement du deuxième tour de l'élection présidentielle, nous précisons qu'une telle
visite n'a pas eu lieu»_, affirme le SIE dans un communiqué de presse. Pavel Durov, inculpé et sous contrôle judiciaire en France pour complicité d'activités criminelles, a affirmé
à plusieurs reprises, dans des messages sur X (ex-Twitter) puis lors d'une intervention en visioconférence lors d'un forum à Oslo, que le patron de la Direction générale de la
sécurité extérieure française _«se trouvait être en Roumanie deux jours avant l'élection»_, suggérant une ingérence française dans le processus électoral roumain. Quelques jours plus
tôt, il avait soutenu sur X que Nicolas Lerner lui avait _«demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie»_ avant le scrutin, remporté le 18 mai par le candidat centriste
pro-européen, Nicusor Dan. La DGSE avait rapidement réfuté ces allégations. ACCUSATIONS «D’INGÉRENCES EXTÉRIEURES» ET DE «COUP D’ÉTAT» Dans son communiqué, le SIE rappelle que son activité
est _«apolitique, réglementée de manière claire et transparente par la loi»_. Le service _«ne cédera pas aux tentatives de manipulation et de désinformation menées dans l'espace public,
les insinuations concernant une éventuelle implication politique étant dépourvues de preuves, destinées à générer de la méfiance envers les institutions de l'État»_, ajoute-t-il. Le
candidat nationaliste George Simion, battu au second tour, a saisi la Cour constitutionnelle roumaine deux jours après sa défaite pour obtenir l'annulation de l'élection, invoquant
_«des ingérences extérieures»_, notamment de la France. Son recours a été rejeté jeudi dernier. Lors d'un premier scrutin en novembre, un candidat d'extrême droite quasi inconnu,
Calin Georgescu, était arrivé en tête du premier tour après une campagne massive sur TikTok. Les autorités avaient conclu à des irrégularités sur fond de soupçons d'ingérence russe, et
la Cour constitutionnelle avait annulé le vote. Une décision rarissime dans l'UE qui avait provoqué des manifestations parfois violentes et des accusations de _«coup d'État»_
reprises par l'administration Trump.