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LÉGISLATIVES 2024 : ALLIANCES ET DISSIDENCES… TOUR DE FRANCE DES CANDIDATURES
La campagne électorale est maintenant lancée. La course contre la montre pour déposer sa candidature s'est achevée dimanche soir pour les postulants aux législatives dans les 577
circonscriptions, au terme d'une folle semaine de tractations, d'alliances et de dissidences qui ont bouleversé le paysage politique.
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La grande coalition du « Nouveau Front populaire » survivra-t-elle aux tensions internes avec LFI ? Combien de candidats pour l'alliance entre Éric Ciotti et le RN ? Quelle stratégie
pour la macronie ? Quid de Reconquête ! après le divorce entre Éric Zemmour et Marion Maréchal ? Retour sur les principales annonces, une semaine après le séisme de la dissolution.
Le député de La France insoumise, Adrien Quatennens, sujet de tensions au sein du mouvement et du « Nouveau Front populaire » en raison de sa condamnation pour violences conjugales, a
annoncé qu'il retirait sa candidature dans le Nord. Celle de l'antifa fiché S Raphaël Arnault, parachuté par LFI dans le Vaucluse, fait des vagues. Autre polémique, le mouvement de
la gauche radicale a refusé d'investir plusieurs figures historiques critiques de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière,
déclenchant la réprobation des socialistes et écologistes. Mélenchon, qui a dit se sentir « capable » d'être Premier ministre, a assuré qu'il ne s'imposerait pas : « Si vous
pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas », a déclaré dimanche sur France 3 le chef de file des Insoumis.
À LIRE AUSSI L'INSOUMIS ADRIEN QUATENNENS ANNONCE RENONCER À SA CANDIDATURE DANS LE NORDCible des attaques de La France insoumise durant la campagne des européennes, le socialiste
Jérôme Guedj aura face à lui aux législatives une candidate Génération•s, Hella Kribi-Romdhane, avec un suppléant LFI, Philippe Juraver. Pendant ce temps, l'ancien président François
Hollande se porte à nouveau candidat dans la circonscription de Corrèze, où il a été élu à quatre reprises.
C'est une famille déchirée qui part en campagne. Après sa fronde, Éric Ciotti, le président des Républicains, dont l'éviction a été invalidée par la justice, a annoncé que « le
rassemblement des droites », c'est-à-dire son alliance avec le Rassemblement national, présentera « au moins 62 candidats ». Il a précisé que d'autres candidats les rejoindront
ultérieurement.
À LIRE AUSSI POUR NICOLAS SARKOZY, LA DISSOLUTION RISQUE DE PLONGER LE PAYS DANS LE « CHAOS » La branche LR anti-Ciotti, qui tente de maintenir sa voix, a de son côté investi « près de 400
candidats », dont l'inconnu Virgile Vanier, un entrepreneur d'une quarantaine d'années qui défiera Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes.
Le RN est donné en tête de notre sondage Cluster17-_Le Point_, avec 29,5 % des voix, soit tout juste un point de plus que le « Nouveau Front populaire ». Marine Le Pen se représente dans la
11e circonscription du Pas-de-Calais, qui englobe son fief d'Hénin-Beaumont. Cette fois, elle n'affrontera pas la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, qui a décidé de
n'être que la suppléante de Samira Laal, ancienne responsable de la section PS locale.
Marie-Caroline Le Pen, sœur de Marine Le Pen, a, elle, annoncé sur X qu'elle se présentera comme candidate du Rassemblement national dans la quatrième circonscription de la Sarthe. Lors
des élections européennes du 9 juin, le RN avait dominé dans toute la Sarthe avec 35,87 % des voix, surpassant la liste de la majorité et celle du PS-Place publique. En 2022, la quatrième
circonscription de la Sarthe avait failli basculer en faveur du RN lors des législatives.
Au total, 24 des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine. Tout comme Stéphane Séjourné, ministre des Affaires
étrangères et secrétaire général de Renaissance, qui récupère la circonscription d'Emmanuel Pellerin.
La majorité présidentielle sortante ne devrait pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot, pour
faire barrage à l'extrême droite. Selon les listes de candidats investis publiées par les trois partis (Renaissance, Horizons, MoDem) dimanche soir, la majorité n'en présentera
notamment pas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Émilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.
À LIRE AUSSI EXCLUSIF. BERNARD CAZENEUVE : « NOMBRE D'ÉLECTEURS DE GAUCHE SE SENTENT ORPHELINS » Toujours côté Renaissance, à Paris, Gilles Le Gendre n'a pas été réinvesti, le
parti lui préférant Jean Laussucq, conseiller LR de Paris, élu dans le 7e arrondissement dont Rachida Dati est la maire. « En me retirant l'étiquette Renaissance, ils m'ont rendu
ma liberté et j'ai l'intention de m'en servir », a annoncé Gilles Le Gendre sur BFMTV.
Le mouvement d'extrême droite Reconquête ! ne présentera des candidats que dans 330 circonscriptions sur 577 pour favoriser « les artisans de l'union nationale » à droite, a
annoncé son président Éric Zemmour sur X dimanche soir.
> Pour la victoire de nos idées et contre l’islamo-gauchisme, > Reconquête investit 330 candidats aux élections législatives. > > Dans le grand combat qui s'annonce, toutes
les forces de droite, > sans exception, doivent impérativement se mobiliser. C'est donc > avec le sens du devoir que… > — Eric Zemmour (@ZemmourEric) June 16, 2024
À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre « Reconquête ! apporte donc son soutien à Éric Ciotti, Nicolas Dupont-Aignan, (la députée LR) Christelle D'Intorni ou encore Guilhem Carayon »,
le président des Jeunes Républicains, a indiqué Éric Zemmour qui regrette que le Rassemblement national ait refusé « une véritable union nationale ». « Nous aurions voulu faire campagne
dans une véritable union nationale, mais le Rassemblement national a refusé à plusieurs reprises notre proposition », a-t-il déploré.
Non élu aux élections européennes, Jean Messiha, polémiste d'extrême droite et figure du parti Reconquête !, a annoncé sa candidature aux élections législatives dans la 6e
circonscription des Hauts-de-Seine.