Homo sapiens : une force d’adaptation aux conditions extrêmes

Homo sapiens : une force d’adaptation aux conditions extrêmes

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_Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°940, daté juin 2025._ Une plasticité écologique unique, propre à_ H. sapiens_, lui a permis de coloniser chaque recoin de la planète, jusqu’aux plus hostiles, estiment les paléontologues Brian Stewart, de l’université du Michigan (États-Unis) et Patrick Roberts, de l'Institut Max-Planck de Leipzig (Allemagne). _"Non seulement notre espèce a occupé et utilisé une diversité d'environnements, mais elle s'est également spécialisée dans son adaptation à certains de ces extrêmes environnementaux, _précisent-ils. _Comprendre cette niche écologique offre un cadre pour discuter de ce que signifie être humain et comment notre espèce est devenue le dernier hominine survivant sur la planète. _" Notre flexibilité nous a permis d'adopter des modes de vie très variés, même si la mondialisation et l'interconnexion gomment aujourd'hui cette diversité. _Estimations des dates auxquelles les H. sapiens se sont installés dans des régions du globe, aux environnements diversifiés parfois extrêmes. Crédit : BRUNO BOURGEOIS - SOURCE : BRYAN STEWART//SCIENCE_ Lire aussi7 atouts qui ont fait le succès de notre espèce LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ONT JOUÉ UN RÔLE MAJEUR L'humain a conquis ces environnements en grande partie grâce à des innovations technologiques telles que le feu, les vêtements, les habitations, les progrès dans les équipements et les pratiques de chasse, les méthodes de stockage de la nourriture et de l'eau, et la connaissance accrue des repères dans le temps et l'espace. Ces acclimatations l'ont modifié en retour, ajoutent Melissa Ilardo, de l'université de l'Utah (États-Unis) et Rasmus Nielsen, de l'université de Copenhague (Danemark), spécialistes de la biologie intégrative et des statistiques, dans une étude de 2018. Les scientifiques ont en effet trouvé des variations physiologiques et génétiques marquantes chez les habitants de l'Arctique, des hautes altitudes comme le Tibet, ou encore chez les plongeurs en apnée d'Asie du Sud-Est. Avec le changement climatique en cours, on se demande comment et à quelle vitesse les _Homo sapiens _s'adapteront aux extrêmes à venir.

_Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°940, daté juin 2025._ Une plasticité écologique unique, propre à_ H. sapiens_, lui a permis de coloniser chaque recoin de la planète,


jusqu’aux plus hostiles, estiment les paléontologues Brian Stewart, de l’université du Michigan (États-Unis) et Patrick Roberts, de l'Institut Max-Planck de Leipzig (Allemagne).


_"Non seulement notre espèce a occupé et utilisé une diversité d'environnements, mais elle s'est également spécialisée dans son adaptation à certains de ces extrêmes


environnementaux, _précisent-ils. _Comprendre cette niche écologique offre un cadre pour discuter de ce que signifie être humain et comment notre espèce est devenue le dernier hominine


survivant sur la planète. _" Notre flexibilité nous a permis d'adopter des modes de vie très variés, même si la mondialisation et l'interconnexion gomment aujourd'hui


cette diversité. _Estimations des dates auxquelles les H. sapiens se sont installés dans des régions du globe, aux environnements diversifiés parfois extrêmes. Crédit : BRUNO BOURGEOIS -


SOURCE : BRYAN STEWART//SCIENCE_ Lire aussi7 atouts qui ont fait le succès de notre espèce LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ONT JOUÉ UN RÔLE MAJEUR L'humain a conquis ces environnements


en grande partie grâce à des innovations technologiques telles que le feu, les vêtements, les habitations, les progrès dans les équipements et les pratiques de chasse, les méthodes de


stockage de la nourriture et de l'eau, et la connaissance accrue des repères dans le temps et l'espace. Ces acclimatations l'ont modifié en retour, ajoutent Melissa Ilardo, de


l'université de l'Utah (États-Unis) et Rasmus Nielsen, de l'université de Copenhague (Danemark), spécialistes de la biologie intégrative et des statistiques, dans une étude


de 2018. Les scientifiques ont en effet trouvé des variations physiologiques et génétiques marquantes chez les habitants de l'Arctique, des hautes altitudes comme le Tibet, ou encore


chez les plongeurs en apnée d'Asie du Sud-Est. Avec le changement climatique en cours, on se demande comment et à quelle vitesse les _Homo sapiens _s'adapteront aux extrêmes à


venir.